Le billet du 1er octobre 2023

                  LA MER… LE PORT… LE PHARE…

          Ce sont trois réalités auxquelles le Pape François a fait allusion lors de son récent voyage à Marseille. Elles me font penser à notre paroisse. La mer, quand je me promène sur les berges de l’Adour je croise de nombreux africains qui me rappellent que la réalité des migrants nous concerne, nous aussi. Le port me fait penser à notre paroisse riche de sa diversité de familles venues de tous les horizons et qui se rassemblent en ce lieu créateur de liens. Le phare, c’est ce qui éclaire cette communauté, ce qui l’oriente, Celui qui nous montre le chemin, le Christ lui-même.
     « APPELÉS A TISSER DES LIENS », fil conducteur de cette année. Les manières de tisser les liens sont multiples. En relisant ce même message du Pape nous découvrons une multitude d’espaces où ces liens peuvent se créer comme le faisait Jésus qui « commence par donner l’espérance aux pauvres, qui écoute leurs besoins et soigne leurs blessures ». Ces liens peuvent se créer à l’écoute des jeunes, des familles, des personnes âgées, en regardant « au-delà de ses frontières… », nous dit encore le Pape.
      « MON ENFANT VA TRAVAILLER AUJOURD’HUI A MA VIGNE… » C’est l’appel de Jésus dans l’évangile de ce dimanche.
      Que la fête soit belle en ce dimanche de la rentrée paroissiale. Entre deux moules et quelques frites n’hésitons à nous dire comment, déjà, nous tissons des liens un peu partout dans la mer de notre monde, dans le port de nos rencontres en nous laissant guider par ce phare plus lumineux que jamais.

                                                                      Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 24 septembre 2023

          ‘’LIBRE DE CHOISIR D’ÉMIGRER OU DE RESTER !‘’


   Tel est le thème que le Pape donne à la 109ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié que nous célébrons ce 24 septembre 2023, 25ème dimanche Ordinaire Année A. Je vous propose un extrait de son message qui nous laisse découvrir ce phénomène des flux migratoires dans notre monde actuel. Voici ce qu’écrit le Pape :
  « Migrer devrait toujours être un choix libre, mais en fait, dans de nombreux cas, même aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Des conflits, des catastrophes naturelles ou, plus simplement, l’impossibilité de mener une vie digne et prospère dans leur pays d’origine contraignent des millions de personnes à partir… Les persécutions, les guerres, les phénomènes climatiques et la misère sont parmi les causes les plus visibles des migrations forcées contemporaines. Les migrants fuient la pauvreté, la peur, le désespoir. Pour éliminer ces causes et mettre fin aux migrations forcées, nous avons besoin de l’engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités.
      Un engagement qui commence par le fait de se demander ce que nous pouvons faire, mais aussi ce que nous devons cesser de faire. Nous devons nous efforcer de mettre fin à la course aux armements, au colonialisme économique, au pillage des ressources des autres, à la dévastation de notre maison commune. Le chemin synodal que nous avons entrepris en tant qu’Église nous conduit à voir dans les personnes les plus vulnérables - et parmi elles de nombreux migrants et réfugiés - des compagnons de voyage particuliers, à aimer et à soigner comme des frères et des soeurs. Ce n’est qu’en marchant ensemble que nous pourrons aller loin et atteindre le but commun de notre voyage. »

Source : Message du Pape François. Rome, Saint-Jean-de-Latran, 11 mai 2023.

 
     

 


 

Le billet du 17 septembre 2023

              TISSER DES LIENS COMME OEUVRE DE FOI

   Après une bonne rentrée scolaire, universitaire et pastorale, nous sommes invités par notre Evêque à vivre une année de la Foi et de l’Appel avec la trilogie :

                      Foi comme connaissance,

                Foi comme relation d’amitié avec le Seigneur

             et Foi comme témoignage et mission.

      Sur notre paroisse et à l’occasion de sa fête, nous sommes appelés, dans la marche synodale, à tisser des liens. En effet, en nourrissant notre foi par la connaissance « à travers le contact avec la Parole de Dieu » et la doctrine de l’Eglise, et en consolidant notre relation d’amitié avec le Seigneur à travers la prière et la pratique des sacrements, tissons au quotidien dans notre milieu de vie, des liens qui soient témoignage et mission auprès des hommes et des femmes de toute condition et de toute race.

 

                                                    Eloi FADONOUGBO

 
     

 

                                          

                                  PARCE QUE TOUS SONT BAPTISÉS !


Le pape conclut avec ces mots le discours tenu aux évêques réunis à Rome autour de la question du Laïcat en février dernier :
     « …Très chers amis, avec ces quelques brefs rappels, j’ai voulu indiquer un idéal, une inspiration qui peut nous aider sur le chemin. Je voudrais que nous ayons tous dans le coeur et dans l’esprit cette belle vision de l’Église : une Église tendue vers la mission et où s’unissent les forces et où l’on marche ensemble pour évangéliser ; une Église où ce qui nous lie est notre identité chrétienne de baptisés, notre appartenance à Jésus ; une Église où une véritable fraternité est vécue entre laïcs et pasteurs, travaillant côte à côte chaque jour, dans tous les domaines de la pastorale, parce que tous sont baptisés.
Je vous exhorte à vous faire promoteurs dans vos Églises de ce que vous avez reçu ces jours-ci, pour continuer ensemble le renouveau de l’Église et sa conversion missionnaire. Je vous bénis tous de tout coeur, ainsi que vos proches, et je vous demande de prier pour moi. Merci. »

La conclusion tient ensemble baptême et mission. L’expression que le pape emploie souvent c’est « disciple-missionnaire ». Pas l’un après l’autre. Mais les deux ensemble et en même temps. S’agit-t-il d’en faire plus dans notre quotidien, ou de l’être mieux : être à la fois disciple (par le baptême reçu) ET missionnaire « vous serez mes témoins ! » Comment le rendre visible dans l’année qui s’ouvre … ?

 

 

                                          

                                     UNE ÉGLISE DE « FIDÈLES-LAÏCS » AVEC LES PASTEURS.

     Le pape termine sa réflexion sur le laïcat en développant ce que sont les fidèles laïcs et comment ils peuvent prendre place dans l’annonce.

         "Cette coresponsabilité vécue entre laïcs et pasteurs permettra de dépasser les dichotomies, les peurs et les méfiances réciproques. Il est temps que pasteurs et laïcs marchent ensemble, dans tous les domaines de la vie de l’Église, dans toutes les parties du monde ! Les fidèles laïcs ne sont pas des “hôtes” dans l’Église, ils sont chez eux, c’est pourquoi ils sont appelés à prendre soin de leur maison. Les laïcs, et surtout les femmes, doivent être davantage valorisés dans leurs compétences et dans leurs dons humains et spirituels pour la vie des paroisses et des diocèses. Ils peuvent porter, par leur langage “quotidien”, l’annonce de l’Évangile, en s’engageant dans diverses formes de prédication. Ils peuvent collaborer avec les prêtres pour former les enfants et les jeunes,
pour aider les fiancés dans la préparation au mariage et pour accompagner les époux dans la vie conjugale et familiale. Ils doivent toujours être consultés lors de la préparation de nouvelles initiatives pastorales à tous les niveaux, local, national et universel. Il faut leur donner une voix dans les conseils pastoraux des Églises particulières. Ils doivent être présents dans les bureaux des diocèses. Ils peuvent aider dans l’accompagnement spirituel d’autres laïcs et apporter également leur contribution dans la formation des séminaristes et des religieux."

Le pape donne un large aperçu de ce que peuvent être et faire des laïcs, jusque « l’accompagnement spirituel ».Cela existe dans notre diocèse. Ce n’est pas réservé au prêtre même s’il faut une bonne préparation ; avec une formation, spirituelle, humaine et théologique.

 

 

                                          

                                     SOUVIENS-TOI D’OÙ TU VIENS !


Le pape indique la double appartenance de tout chrétien : le baptisé est en même temps dans le monde et dans l’Église…
       « …Dans cette vision unitaire de l’Église, où nous sommes avant tout chrétiens baptisés, les laïcs vivent dans le monde et en même temps font partie du Peuple fidèle de Dieu. Le Document de Puebla a utilisé une expression heureuse pour exprimer cela : les laïcs sont des hommes et des femmes « d’Église au coeur du monde » et des hommes et des femmes « du monde au coeur de l’Église ». Il est vrai que les laïcs sont appelés à vivre principalement leur mission dans les réalités séculières où ils sont immergés chaque jour, mais cela n’exclut pas qu’ils aient aussi les capacités, les charismes et les compétences pour contribuer à la vie de l’Église : dans l’animation liturgique, dans la catéchèse, dans la formation, dans les structures de gouvernement, dans l’administration des biens, dans la programmation et la mise en oeuvre des programmes pastoraux, etc. C’est pourquoi les pasteurs doivent être formés, dès le temps du séminaire, à une collaboration quotidienne et ordinaire avec les laïcs, de sorte que le fait de vivre la communion devienne pour eux une manière naturelle d’agir, et non un fait extraordinaire et occasionnel. Une des pires choses qui arrive chez un pasteur est d’oublier le Peuple dont il est issu, le manque de mémoire. On peut lui adresser cette parole de la Bible si répétée : «Souviens-toi»; «souviens-toi d’où tu as été tiré, du troupeau dont tu as été tiré pour le servir, souviens-toi de tes racines» (cf 2 Tm 1).

Le pasteur est au service de la double appartenance de tout baptisé, qui est à la fois dans la vie et dans l’église. Comment le pasteur a le souci d’unifier ces deux pôles, sans que l’un éclipse l’autre !

 

 

                                         

                                                TOUS FRÈRES !


    Le pape tire une conséquence essentielle du baptême commun, reçu par chacun dans l’église : nous sommes tous frères !


   « …Dans cet unique Peuple de Dieu, qui est l’Église, l’élément fondamental est l’appartenance au Christ. Dans les récits émouvants des Actes des martyrs des premiers siècles, nous trouvons souvent une simple profession de foi : “Je suis chrétien”, disaient-ils, “et c’est pourquoi je ne peux pas sacrifier aux idoles”. Polycarpe, évêque de Smyrne, le dit, par exemple ; Justin et ses autres compagnons, laïcs, le disent. Ces martyrs ne disent pas “je suis évêque” ou “je suis laïc” - «je suis de l’Action Catholique, je suis de cette Congrégation mariale, je suis des Focolari». Non, ils disent seulement “je suis chrétien”. Aujourd’hui encore, dans un monde qui se sécularise de plus en plus, ce qui nous distingue vraiment comme Peuple de Dieu, c’est la foi dans le Christ, et non l’état de vie considéré en soi. Nous sommes baptisés, chrétiens, disciples de Jésus. Tout le reste est secondaire. «Mais, mon Père, même un prêtre ?» - «Oui, c’est secondaire» - «Même un évêque ?» - «Oui, c’est secondaire» - «Même un cardinal ?» - «C’est secondaire».
Notre appartenance commune au Christ nous rend tous frères. Le Concile Vatican II affirme : « Par la bienveillance de Dieu, les laïcs ont pour frère le Christ, [...] ainsi ils ont aussi pour frères ceux qui, appliqués au sacré ministère, font près de la famille de Dieu office de pasteurs » (Const. Lumen gentium, n. 32). Frères avec le Christ et frères avec les prêtres, frères avec tous… »

La fraternité ! telle est la « réalité » que fait naître le baptême. Nous sommes heureux que cette qualité figure dans la devise nationale. Comment la rendre vivante ? Quels liens devons-nous développer dans le tissu social, dans la communauté chrétienne ? Noter déjà que « appelés à tisser des liens » sera notre piste d’année dans la paroisse.

 

 

                                         

                                  LE BAPTÊME, BASE DE LA VIE CHRÉTIENNE.


Poursuivons avec le pape la réflexion sur le laïcat. Il ne mâche pas ses mots… laissons nous surprendre !


     Cet horizon nous donne la juste clé de lecture pour le thème de la coresponsabilité des laïcs dans l’Église. En effet, l’exigence de valoriser les laïcs ne dépend pas de quelque nouveauté théologique, ni même d’exigences fonctionnelles à cause de la diminution des prêtres ; elle ne naît pas non plus de revendications catégorielles, pour accorder une “revanche” à ceux qui ont été mis de côté dans le passé. Elle repose plutôt sur une vision correcte de l’Église : l’Église comme Peuple de Dieu, dont les laïcs font partie à part entière avec les ministres ordonnés. Les ministres ordonnés ne sont donc pas les maîtres, ils sont les serviteurs : les pasteurs, pas les maîtres.
Il s’agit de récupérer une “ecclésiologie intégrale”, comme elle l’était dans les premiers siècles, dans laquelle tout est unifié par l’appartenance au Christ et par la communion surnaturelle avec Lui et avec les frères, dépassant une vision sociologique qui distingue des classes et des rangs sociaux et qui repose au fond sur le “pouvoir” assigné à chaque catégorie. L’accent doit être mis sur l’unité et non sur la séparation, sur la distinction. Le laïc, plus que comme “non clerc” ou “non religieux”, doit être considéré comme un baptisé, comme un membre du Peuple saint de Dieu, qui est le sacrement qui ouvre toutes les portes. Dans le Nouveau Testament, on ne trouve pas le mot “laïc”, mais on parle de “croyants”, de “disciples”, de “frères”, des “saints”, termes appliqués à tous : fidèles laïcs et ministres ordonnés, le Peuple de Dieu en marche.

Le baptême : tel est le premier des sacrements, commun à tous les membres de l’église, religieux, prêtres et laïcs. Comment les mots utilisés par le Nouveau testament, dernières lignes, disent ce qu’est et ce que fait le baptême ? Quelle « réalité » chrétienne en découle ?

 

 

                                         

                                          DEDANS DEHORS …    


      Le pape poursuit la réflexion devant les évêques réunis à Rome en février dernier pour réfléchir à ce qu’est le « laïcat ». Aujourd’hui il étonne quelque peu en disant que le Christ désire sortir… aller à la rencontre et non être tenu ‘propre’ à l’intérieur…


             « …L’apostolat des laïcs est avant tout un témoignage ! Témoignage de sa propre expérience, de sa propre histoire, témoignage de la prière, témoignage du service à ceux qui sont dans le besoin, témoignage de la proximité aux pauvres, proximité aux personnes seules, témoignage de l’accueil, surtout de la part des familles. Et ainsi, on se forme à la mission : en allant vers les autres. C’est une formation “sur le terrain”, et en même temps une voie efficace de croissance spirituelle.
Dès le début, j’ai dit que “je rêve d’une Église missionnaire” (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 27 ; 32). “Je rêve d’une Église missionnaire”. Et une image de l’Apocalypse me vient à l’esprit quand Jésus dit : « je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un [...] ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui » (Ap 3, 20). Mais aujourd’hui, le drame de l’Église est que Jésus continue à frapper à la porte, mais de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir ! Très souvent, on finit par être une Église «prisonnière», qui ne laisse pas le Seigneur sortir, qui le tient comme «chose propre», alors que le Seigneur est venu pour la mission et nous veut missionnaires. » (à suivre)

Aller vers ! ‘une église en sortie’, ‘aller vers les périphéries existentielles’… On reconnaît l’insistance du Pape. Lui-même dès le début de son pontificat est allé à Lampedusa , une destination moins populaire que celles des pontificats précédents, mais pourtant le lieu d’un drame humain de grande ampleur.

Comment allons nous, nous-aussi, « laisser sortir le Christ » et auprès de qui ?

 

 

                                         

                                TOUT S’APPREND, OU LA NÉCESSITÉ DE LA FORMATION.


    
       Le pape poursuit l’enseignement qu’il donne aux évêques venus près de lui pour réfléchir sur le laïcat, précisément en ce point sur la formation des laïcs.


    « …Je sais que vous avez aussi parlé de la formation des laïcs, indispensable pour vivre la coresponsabilité. Sur ce point également, je voudrais souligner que la formation doit être orientée vers la mission, non seulement vers les théories, sinon on tombe dans les idéologies. Et c’est terrible, c’est une peste : l’idéologie dans l’Église est une peste. Pour éviter cela, la formation doit être orientée vers la mission. Elle ne doit pas être académique, limitée à des idées théoriques, mais aussi pratique. Elle naît de l’écoute du Kérygme, elle se nourrit de la Parole de Dieu et des Sacrements, elle fait grandir dans le discernement, personnel et communautaire, elle implique immédiatement dans l’apostolat et dans diverses formes de témoignage, parfois simples, qui conduisent à se faire proches des autres… » à suivre

Le kérygme ! le mot est lâché ! C’est la première annonce, dès le premier jour de la résurrection « Allez dire à mes frères … » . C’est la Mission que Jésus Ressuscité a confiée à ses disciples et à Marie de Magdala, la première « envoyée », celle que les pères de l’Église ont appelée « l’apôtre des apôtres ». Car on en est là : il nous faut sans cesse proposer à nouveaux frais le socle de la foi.
  Certes il faut assurer l’existant - la vie de la communauté telle qu’elle est rassemblée aujourd’hui-, mais il faut en même temps annoncer la Bonne Nouvelle en ces trois moments essentiels : Jésus est Vivant, il n’est pas resté prisonnier des liens de la mort, il vient à notre rencontre pour nous libérer et nous appeler à la Vie. Aux hommes de notre temps, évidemment ! C’est ce qu’on appelle le kérygme, que l’on chante en acclamation lors de l’anamnèse à chaque messe. Kerygma, c’est aussi le nom d’un grand mouvement orienté vers la mission, promu par les évêques de France. On en reparlera, car un grand congrès se réunira à Lourdes en octobre prochain.

 

 


 

Le billet du 30 juillet 2023

                                             DE BLANC VÊTUS …

        Il est rare que le blanc apparaisse comme seule couleur. Dans nos contrées, si le blanc unit, l’autre couleur, à la fête ou dans le sport, anime les passions. Pourtant le blanc est la couleur la mieux portée dans une église. Le vêtement blanc du baptisé, du célébrant , de la mariée … Contrairement à la signification la plus habituelle, le blanc dans notre foi renvoie à la lumière du Ressuscité qui nous attire à Lui. C’est ainsi qu’un personnage célèbre de Bayonne, le cardinal Lavigerie a vêtu de blanc les missionnaires qu’il venait de créer, hommes et femmes. Nous nous sommes intéressés à lui tout ce mois de juillet car il est né dans notre paroisse. La couleur ne serait rien sans le sens qui en découle. Charles Lavigerie a voulu le blanc parce que ce vêtement ressemble à la djellaba portée dans les pays de mission où il a été envoyé. De plus par cette couleur, le signe de la victoire de la Vie du Ressuscité l’a engagé dans la lutte contre le fléau de son temps en Afrique : l’esclavage. Il a beaucoup oeuvré en ce sens, contribuant à l’éradiquer.

     Pour nous aujourd’hui, c’est la couleur de la fête. Dans notre foi, cela reste le signe de la Vie. Que la fête soit belle !

                                                                          P. Michel GARAT

 
     

 

                                         

                                     UN PEUPLE UNI DANS LA MISSION.


     A la lumière de la synodalité (l’art de savoir marcher ensemble, nécessité qui nous vient de l’Évangile), le pape donne des critères d’ecclésialité (comment être l’Église, ensemble) :
       « …La synodalité trouve sa source et son but ultime dans la mission : elle naît de la mission et est orientée vers la mission. Pensons aux débuts, quand Jésus envoie les Apôtres et qu’ils reviennent tous joyeux, car les démons «fuyaient d’eux» : c’était la mission qui avait apporté ce sens d’ecclésialité. Partager la mission, en effet, rapproche les pasteurs et les laïcs, crée la communion d’intentions, manifeste la complémentarité des divers charismes et suscite donc en tous le désir de marcher ensemble. Nous le voyons en Jésus lui-même, qui s’est entouré, dès le début, d’un groupe de disciples, hommes et femmes, et a vécu avec eux son ministère public. Mais jamais seul. Et quand il a envoyé les Douze annoncer le Royaume de Dieu, il les a envoyés “deux par deux”. Nous voyons la même chose chez saint Paul qui a toujours évangélisé avec des collaborateurs, même des laïcs et des couples d’époux. Pas seul. Et il en a été ainsi dans les moments de grand renouveau et d’élan missionnaire dans l’histoire de l’Église : pasteurs et fidèles laïcs ensemble. Pas des individus isolés, mais un Peuple qui évangélise, le saint Peuple fidèle de Dieu.

Jamais seul ! le pape le répète. La mission c’est ensemble ! Puisqu’il cite Saint-Paul allons relire quelques passages où Paul est en mission avec des couples, ou fait équipe avec Sylvain, Timothée etc
Voir la conclusion de la première lettre qu’il adresse aux Corinthiens : 16, 13-24. Ou le tout début de la 2eme lettre aux Corinthiens : 1, 1-2. Mais aussi la lettre aux Romains, quand il salue plus d’une vingtaine de personnes dont certaines comptent parmi ses collaborateurs (Rm 16).

 

 

                                         

                                           LE SAINT PEUPLE DE DIEU D’ABORD !

 

Le pape poursuit sa pensée dans le discours qu’il adresse aux évêques réunis pour réfléchir au laïcat, le 23 février dernier.


       « …Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que l’Église vive comme un corps, comme un vrai Peuple, uni par l’unique foi dans le Christ Sauveur, animé par le même Esprit sanctificateur et orienté vers la même mission d’annoncer l’amour miséricordieux de Dieu le Père.
            Ce dernier aspect est décisif : un Peuple uni dans la mission. Et telle est l’intuition que nous devons toujours garder : l’Église est le saint peuple fidèle de Dieu, selon ce qu’affirme Lumen gentium aux n° 8 et 12 ; pas de populisme ni d’élitisme, c’est le saint Peuple fidèle de Dieu. Cela ne s’apprend pas théoriquement, on le comprend en le vivant. Ensuite on l’explique, comme on peut, mais si on ne le vit pas on ne saura pas l’expliquer. » (à suivre)

Vivre avant d’expliquer ! On reconnaît là l’enseignement habituel du pape à l’écoute du Christ : « ce n’est pas ceux qui diront… mais ceux qui feront la volonté de mon Père, qui entreront dans le Royaume de Dieu ».
Vivons donc la proposition de la foi, par l’exemple, par la persévérance, par l’accueil, par l’annonce, par le service aux autres … Les mots viendront ensuite… A ce point on a besoin des autres, de faire route ensemble, pour s’améliorer … et mieux témoigner du Royaume qui se construit.

 

 

                                         

                                                     QUE DIT LE PAPE DU LAÏCAT ?

             Le pape s’est adressé le 18 février dernier aux évêques venus à Rome pour réfléchir sur le « laïcat ». Dimanche après dimanche, nous donnerons un extrait du discours qu’il leur a adressé. Nous prolongerons ensuite par quelques indications pour nous. Vous le constaterez, le pape n’oublie pas la réflexion qu’il a engagée avec toute l’église sur la synodalité.. Voyons-en quelques aspects, à son écoute.

       « Vous êtes venus de vos pays pour réfléchir sur la coresponsabilité - coresponsabilité - des pasteurs et des fidèles laïcs dans l’Église. Le titre du Congrès parle d’un “appel” à “marcher ensemble”, en plaçant le thème dans le contexte plus grand de la synodalité. En effet, la route que Dieu indique à l’Église est précisément celle de vivre plus intensément et plus concrètement la communion et la marche ensemble. Il l’invite à dépasser les manières d’agir en autonomie ou les voies parallèles qui ne se rencontrent jamais : le clergé séparé des laïcs, les consacrés séparés du clergé et des fidèles, la foi intellectuelle de certaines élites séparée de la foi populaire, la Curie romaine séparée des Églises particulières, les évêques séparés des prêtres, les jeunes séparés des personnes âgées, les conjoints et les familles peu impliqués dans la vie des communautés, les mouvements charismatiques séparés des paroisses, etc. C’est la tentation la plus grave en ce moment…» (à suivre)

        Prolongeons : marcher ensemble, ce n’est pas créer « des chapelles » mais faire que les différentes manières de se comprendre et de vivre la foi se rencontrent, non pour fusionner mais pour s’écouter, s’enrichir des différences, se renouveler et proposer l’annonce de l’Évangile aujourd’hui.
         Pour cela , si je m’interroge , en moi-même ou avec mon groupe le plus habituel, quel fruit de l’écoute je perçois déjà ? Quels blocages encore, et à quoi est-ce dû ?

 

 


 

Le billet du 2 juillet 2023

  UN SERVICE POUR LES ENFANTS ET POUR LEURS PARENTS

      Cette année, nous avons eu la joie d’accueillir dans nos célébrations des familles avec leurs jeunes enfants. Quel bonheur de voir ainsi se renouveler nos assemblées dominicales.
     Venir en famille à la messe est parfois une véritable expédition. Les enfants sont déjà très toniques dès le chant d’entrée et bébé peut venir joindre sa voix à nos louanges, jusqu’à se rompre ses cordes vocales. Parfois aussi, pour les parents, la messe peut se transformer en parcours sportif, obligés de courir après leurs bambins partis explorer l’église.
    Devant ces véritables défis qui peuvent gêner et décourager les parents, notre communauté paroissiale propose aux enfants et aux parents des espaces de rencontre : coin pour les touts petits pendant les célébrations, ou accueil des enfants où l’on écoute ce que chacun a vécu pendant la semaine, où ils découvrent la vie de Dieu à travers le récit d’une histoire de la Bible ou la lecture simplifiée et imagée de l’évangile du jour, des coloriages…
      Nos assemblées ont besoin de vous et on ne peut que vous encourager à devenir missionnaires auprès d’autres jeunes familles. Votre présence à la messe, dimanche après dimanche est un cadeau pour notre communauté, c’est là que les enfants se familiarisent avec le Christ et la liturgie.
       Et vous paroissiens, pourquoi ne pas venir étoffer notre équipe pour accueillir les enfants pendant ce temps « autrement » jusqu’à l’offertoire. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

         Nous espérons vous retrouver plus nombreux encore à la rentrée après la pause estivale.
         Bonnes vacances à tous !

                                                                                                 Danielle

 
     

 


 

Le billet du 25 juin 2023

                  UN ÉTÉ PLEIN DE LUMIÈRE !

     Nous voilà en plein début des vacances. Certains vont aller loin de leurs milieux de vie, d’autres ne bougeront peut-être pas, nos rues et nos églises seront peut-être aussi inondées … tout cela permettra de faire des belles rencontres et passer des moments magnifiques. Profitons de ce temps de congé pour être de simples et authentiques témoins. Nous serons certes confrontés à des actes et des attitudes loin de l’évangile, mais souvenons-nous des premiers mots du saint Pape Jean-Paul II, à son élection, qui disait : « N’ayez pas peur ».
     Le choix de douze Apôtres, dimanche dernier, nous a mis devant notre propre vocation chrétienne. Baptisés, nous avons été appelés et envoyés par le Christ pour être ses témoins dans le monde de notre temps. Porter la Parole du Seigneur a toujours été une grande et noble mission. Mais nous savons tous qu’elle comporte son lot de difficultés et de souffrances. Notre foi a toujours été mise à l’épreuve. A l’image de Jérémie, le Seigneur est toujours au rendez-vous pour prendre notre défense si et seulement si, nous nous confions à Lui.
      N’ayons donc pas peur de dire haut et fort notre foi, de rendre compte de l’espérance qui est en nous (cf. 1P 3,16) et surtout d’obéir à cette parole du Christ :’’ Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière.’’ (Matthieu 10,27)

       Vive l’été ! vive les vacances en compagnie du Seigneur !

 

                                                                     Abbé Valentin Luzolo

 
     

 


 

Le billet du 18 juin 2023

                  COMPASSION, PRIÈRE ET MISSION
  

     En ce dimanche, le Christ nous invite à avoir les mêmes sentiments que lui en vivant la trilogie : compassion, prière et mission. Pour vivre cette compassion, il faut ouvrir non seulement nos yeux de chair mais aussi les yeux de notre coeur : voir réellement ce qui se passe et ce qui se vit autour de nous : les gens désorientés et qui cherchent le sens de leur vie, les blessés de la vie ou de la société, les désespérés etc, se laisser toucher par ce que ces êtres humains vivent et manifester notre compassion à leur égard.
     Le premier moyen dont nous disposons en tant que chrétien, est la prière en faveur de ces êtres humains qui sont comme des brebis sans bergers. Savoir et apprendre à les offrir au Dieu Créateur dans nos prières personnelles et communautaires. En effet, pour que notre prière soit vraie, ne devrions-nous pas nous lever pour aller dans le champ de Dieu ? Ayant compassion et les portant dans la prière, il nous faut à la suite être pour eux des bergers c’est-à-dire des personnes qui sont attentives à leur souffrance et qui leur apportent réconfort, espérance, guérison et joie de vivre et de survivre. Etre pour eux non seulement l’hôpital mais aussi la pharmacie de Dieu au coeur du monde. C’est notre mission à la suite du Christ.

                                                              Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 11 juin 2023

               FAIRE NOMBRE OU FAIRE SIGNE ?

     Je vous partage aujourd’hui une réflexion que je fais mienne, d’Arnaud Montoux, prêtre et professeur à l’Institut Catholique de Paris. « L’étrange fascination de certains cercles chrétiens pour le nombre et pour tout ce qui s’apparente de près ou de loin à une démonstration de force, ne cessera pas de m’étonner avant longtemps... Suffirait-il de concentrer les croyants – surtout les plus vaillants et les plus adaptés aux idéaux mondains d’importance – en un lieu donné, pour que la vérité de la foi professée soit plus perçante, plus juste, plus authentique ? 
      Aurions-nous oublié la terrible absence des foules qui « auraient pu » se presser pieusement sur les pentes du Golgotha pour se faire les interprètes de ce moment de Vérité absolue s’accomplissant dans la Croix ? Combien étaient-ils ces hérauts muets n’ayant pas failli ? » …
   « C’est sur les foules informes, dispersées, égarées, hébétées, révoltées et écumantes qu’alla se déposer, comme une rosée, comme le « qu’est-ce que c’est ? » d’une manne nouvelle, la Vérité qui s’écoulait du côté ouvert du Christ. Je ne pourrai jamais croire en aucune force alternative cherchant à se substituer à celle de ce don sans réserve . 
      Pour ma part, pauvrement, en pleurant souvent de ne pas savoir évaluer la fécondité de ce qui est répandu, je continue de croire que l’Esprit est à l’oeuvre dans l’Église qui s’écoule sans chercher les contenants qui mettraient en valeur ses décilitres ; je continue d’espérer que l’Évangile semé dans la Terre humaine porte des fruits nouveaux, dans nos champs, mais aussi bien au delà… Et je perçois, sans certitude, que la vérité du Christ continue de progresser dans des coeurs qui connaissent à peine son nom mais qui siègent à sa table plus souvent que moi. Tant que nous chercherons à compter nos forces visibles et à donner du prix à ce qui n’est que concentration des troupes pour mieux “peser“, nous-nous enfoncerons dans la logique des balances à peser la viande. »
                                                Jean-Marc Aphaule -diacre-

 
     

 


 

Le billet du 4 juin 2023

                IL NOUS A TANT AIMÉS …

       Nous en voyons (encore) un peu partout sur nos places et carrefours, sur nous aussi comme pendentif ou moyen de nous identifier. Ce symbole nous en marquons notre corps, parfois plusieurs fois par jour, geste machinal, demande de protection, manifestation toute simple de notre foi ?
        Et même si des voix se manifestent pour qu’aucun signe religieux ne soit désormais visible, la Croix est toujours là, plantée un peu partout. On nous demande même de nous en expliquer : quel sens a pour toi ce symbole ?
      « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Il nous a donné ce qu’il a « d’unique », ce qu’il est Lui-même.
        Un geste tout simple dont nous sommes marqués dès notre baptême, que nous connaissons depuis l’enfance, un geste qui nous révèle l’amour infini de ce Père qui a pris visage d’humanité en son Fils et dont l’Esprit d’amour nous conduit sur les chemins de cette communion dans laquelle nous entrons nous aussi, sur les chemins de la fraternité.
       Oui, je crois en cette fraternité toujours en construction, qui a sa source et s’alimente en chaque instant dans cette communion du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.

                                                                     Jean Mimiague

 
     

 


 

Le billet du 28 mai 2023

ILS ÉTAIENT TOUS RÉUNIS …


     Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous réunis… mais quelque chose n’allait pas. Étaient-ils faits ces apôtres pour rester entre eux, dans la peur du lendemain, dans la paralysie provoquée par la disparation de leur Guide ? Non, à l’évidence ! paralysés ils auraient disparu, et le merveilleux message de Jésus avec eux ! Pourtant ils savaient que Jésus parti leur enverrait une force, la sienne, celle reçue de son Père. Une force qui réchauffe les coeurs et les esprits, un Esprit qui donne de l’énergie. Un Esprit qui les fera désormais se déployer en deux directions : vers eux mêmes, ils se savent investis, « habités » par l’Esprit de Jésus. Et ils savent que cette force n’est pas pour eux seulement mais pour tous ceux vers qui Jésus les envoie.
       Nous en sommes là nous aussi. Avant tout envoi en mission, après s’être préparés, il nous faut prier l’Esprit-Saint. Avant toute réunion entre nous, messe ou rencontre, il nous faut nous tourner vers l’Esprit Saint et lui demander de nous envoyer son Souffle bienfaisant , qui inspire et envoie. Alors prenons une décision : celle d’invoquer l’Esprit, même brièvement dans notre coeur, avant toute prière, toute réflexion, toute action, à chaque moment : c’est alors l’Esprit de Pentecôte qui réchauffe et renouvelle coeurs et énergies, pour ne pas rester simplement réunis entre nous.
         

                                                               P. Michel GARAT

 
     

 


 

Le billet du 21 mai 2023

                              PARLER AVEC LE COEUR


      Chaque année, depuis le concile Vatican II, les chrétiens catholiques sont invités à participer à la « Journée Mondiale des Communications Sociales ». Et à l’occasion, le Saint Siège publie un message à tous déjà le 24 janvier, en la fête de Saint François de Sales (patron des journalistes). Cette journée est organisée le dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte. Le thème de cette 57ème journée, pour cette année, est : «Parler avec le coeur. Selon la vérité dans la charité «
        L’événement, qui se décline ce dimanche, appelée en France « Journée Mondiale de la Communication », a pour objectif de mieux faire connaître les moyens de communication au service de l’évangélisation au niveau des paroisses, des diocèses et des services de l’Eglise. Depuis toujours, l’Église a su utiliser les moyens disponibles pour répondre aux défis toujours nouveaux et communiquer l’Évangile. Elle utilise donc les moyens actuels : sites Internet, blogs, newsletters, bulletins diocésains, journaux paroissiaux, affiches, radio et télévision, édition. Le plus près de nous, nous avons à notre portée le site de notre paroisse, la revue Notre Eglise et la radio Lapurdi.
      L’entretien de ces moyens de communication et la formation de leurs responsables, impliquent l’apport et le soutien de tous. C’est également l’occasion de revoir l’utilisation de ces instruments à notre portée afin de profiter au maximum de leur capacité à transformer notre société, mais aussi nos mentalités (le cas des réseaux sociaux).
        Nous ne resterons pas là à regarder le Christ monter au ciel et attendre dans la passivité, mais, avec les moyens mis à notre portée, selon la vérité et dans la charité, il nous faut parler avec le coeur pour hâter la venue de l’Esprit Saint qui vient faire toutes choses nouvelles. Comme le pape François le dit dans son message : « Nous devons avoir peur non pas de proclamer la vérité, même si elle est parfois inconfortable, mais de le faire sans charité, sans coeur. Parce que « le programme du chrétien – comme l’a écrit Benoît XVI – est « un coeur qui voit » »
         Merci à tous ceux qui sont engagés dans ce secteur de communication au sein de notre paroisse.

                                                      Abbé Valentin Luzolo

 
     

 


 

Le billet du 18 mai 2023

                          ASCENSION


      « Il monta au ciel, il est assis à la droite du Père ». Cet article de notre Credo nous rappelle la fête de ce jour. En quoi cette promotion de Jésus nous concerne-t-elle ? « L’Ascension, écrit saint Léon, est notre propre élévation et là où a précédé la Tête, là aussi est appelée l’espérance du corps ».
       Mais l’espérance chrétienne se confine-t-elle seulement au désir du ciel ? Non. Elle porte aussi attention à la terre des hommes, faute de quoi elle serait une espérance tronquée et infidèle au projet de Dieu. C’est là le sens de la question des anges aux disciples : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? »
             A l’exemple des apôtres, le chrétien ne reste pas à regarder le ciel. Selon ses possibilités, il s’occupe à transformer ce monde, à le rendre plus habitable, plus humain. C’est sa manière à lui d’exprimer son espérance. L’espérance du ciel se conjugue donc avec le service des hommes qui l’incarne. Chaque fois donc que nous mettons un peu d’espoir dans le coeur de nos frères et soeurs, nous sommes un peu plus près du ciel.
         Faisons nôtre cette pensée de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : «Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre».

                                                        Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 14 mai 2023

                              EN MUSIQUE…


       Une petite affichette à l’entrée de l’église Saint Etienne : « un accordéon pour chanter les musiques du monde ». C’est pour moi une occasion de penser, de prier et de remercier celles et ceux qui, dimanche après dimanche, accompagnent et soutiennent le chant de nos communautés chrétiennes. C’est un humble et beau ministère que celui du service de la musique liturgique.
       Il me vient également à penser que l’Église , nos communautés chrétiennes, sont un peu comme cet accordéon ou comme les orgues de nos Relais paroissiaux; tant de notes que fait jouer la «main experte » de l’Esprit Saint… Une seule manque, et la musique n’est plus harmonieuse. Une seule tarde, et le chant est troublé… Sans doute, chacun de nous est une note, une touche livrée au souffle de l’Esprit Saint.       
     Demandons à cet Esprit du Seigneur, qu’aucune note n’oublie jamais les autres, demandons-lui d’être toujours disponibles à la musique, à la partition qu’il veut jouer avec nous pour le monde d’aujourd’hui.

                                       Jean-Marc APHAULE-diacre

 
     

 


 

Le billet du 7 mai 2023

 

       « PEUPLE IMMENSE AVANCE LENTEMENT,
          PEUPLE IMMENSE VA CHANTANT… »

           Cette chanson ancienne me revient à l’esprit en contemplant, ce matin du 1e mai, cette foule immense passant sur le pont bien connu de la ville, foule de tous les âges, des bébés en poussettes aux anciens avec leurs cannes, sans oublier les handicapés sur leurs fauteuils roulants. Ils marchaient avec le sourire, saluant celles et ceux qu’ils connaissaient comme les inconnus sur le passage.
        Inquiets, troublés par les évènements du pays et du monde, en désaccord avec certaines lois…, les motivations étaient nombreuses pour rassembler cet immense cortège.
      Baignant dans cette ambiance j’entendais et méditais les paroles de l’évangile de ce dimanche, l’invitation que Jésus fait à ses amis désorientés : « Que votre coeur ne soit pas bouleversé… ».
      Je contemple, je regarde, je prie pour cette humanité, ce peuple immense en marche et je te dis à nouveau ma confiance, Jésus, Toi que le Père a ressuscité, je sais où tu nous conduis. Cette confiance je la partage aujourd’hui avec celles et ceux qui avancent lentement sur les routes du monde et qui croient qu’une « demeure » les attend où il fera bon vivre tous ensemble auprès de ton Père et notre Père.

                                                                          Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 30 avril 2023

                     SIGNE DE L’AMOUR DU CHRIST

         Chaque sacrement est signe de l’amour que Jésus porte à chacun. De son vivant le Seigneur a guéri l’aveugle-né, le sourd muet, le paralytique… Il a aussi redonné vie au fils de la veuve de Naïm. Jésus Vivant et Ressuscité continue de faire du bien à ceux qui se tournent vers lui avec foi. Dans la lettre de St Jacques, nous lisons que déjà on priait pour les malades, en leur faisant une onction d’huile. Cela se poursuit aujourd’hui. L’huile consacrée est le signe de l’amour du Christ qui rend fort et adoucit le mal.
         La douceur et le soin passent aujourd’hui par tous les soignants : qu’ils soient remerciés et associés à notre prière pour leur dévouement, et parce qu’ils expriment ainsi le soin que Jésus veut apporter à chacun. Nous sommes heureux d’accueillir tous ceux qui demandent un tel bienfait de la part du Seigneur, et nous prions pour tous les malades que nous connaissons mais qui ne peuvent nous rejoindre ce matin. Soyons pour chacun « signes de l’Amour du Christ ».

                                                          P. Michel GARAT

 
     

 


 

Le billet du 23 avril 2023

                      « RESTE AVEC NOUS… »
       

          Ce troisième dimanche de Pâques nous offre le récit de deux compagnons de voyage offrant l’hospitalité à un inconnu. Abattus et découragés des évènements de l’heure, ils se font surprendre par un compagnon de chemin sur la route de leur vie : « Reste avec nous... il se fait tard, le jour baisse... viens à table chez-nous ». L’étranger leur fait relire le passé à la lumière de la Parole de Dieu, leur ouvre un avenir nouveau. Cet Inconnu est le Ressuscité. Il se fait reconnaître là où il y a communion fraternelle. À la fraction du pain, l’Invité prend la place de l’Invitant. Les deux disciples le reconnaissent aussitôt et peuvent retourner avec empressement à Jérusalem en plein coeur de la nuit pour retrouver les autres disciples, ceux qu’ils ont abandonnés le matin même.
     Cette histoire des disciples d’Emmaüs nous invite aujourd’hui à relire notre propre passé à la lumière de la Parole de Dieu, à accueillir nos frères dans le besoin et à partager ensemble le pain eucharistique. Voilà les trois chemins que Jésus emprunte pour venir à notre rencontre afin de redonner un sens à notre vie. Sommes-nous si enthousiasmés pour prendre les mêmes chemins ? Puisse l’Esprit du Ressuscité éclairer nos réalités quotidiennes d’une lumière nouvelle, Lui qui se tient au milieu de nous et reste avec nous jusqu’au soir même de nos découragements.

« Reste avec nous Seigneur, car le soir tombe et le jour déjà touche à sa fin ».

                                                                      Abbé Valentin

 
     

 


 

Le billet du 16 avril 2023

                  MISÉRICORDE ET FOI POUR LA PAIX

     En ce deuxième dimanche de Pâques, nous sommes invités à la culture de la miséricorde et de la foi pour la paix dans le monde ; chacun de nous incarnant ce monde ! Sous l’impulsion de l’Esprit Saint, à la demande de Sainte Faustine, avec la foi éclairée du saint Pape Jean-Paul II, depuis l’an de grâce 2000, ce deuxième dimanche de Pâques est appelé dimanche de la Divine miséricorde.  
      Ouvrons nos vies à cette miséricorde et implorons-la sur le monde pour qu’elle inonde le coeur des dirigeants et les inspire afin que toutes leurs décisions soient toujours en faveur de la paix ; paix, premier fruit de la résurrection : « La paix soit avec vous » nous dit Jésus Ressuscité!
      Pour que cette miséricorde puisse mieux nous parvenir, il nous faut faire le passage de Thomas, passer du doute à la foi, mais d’une foi spontanée à une foi réfléchie, c’est-à-dire une foi qui use de raison et de confiance. Une telle foi est une foi éclairée, une foi confessée, une foi pratiquée, une foi vécue, une foi témoignée , une foi partagée. De telle foi ne peut qu’engendrer la paix là où elle vit.

                                                            Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 9 avril 2023

                  SUIVRE LE CHRIST JUSQU’AU BOUT…

     Mais quand il meurt, quand le projet s’effondre et qu’avec lui se diluent les liens tissés ? Quand le temps de l’absence de Dieu se fait pesant et laisse la souffrance, la violence, le manque d’espérance nous excéder ? Quand les pratiques vieillies s’amenuisent et que les institutions décalées tombent en ruine, qu’est-ce alors que suivre ?
      Nous pouvons réagir en fermant les portes par peur, la pierre du tombeau est bien trop grande et trop lourde pour nous. Nous pouvons être tentés de prolonger le « samedi de la peur et du silence », en nous réfugiant dans l’entre nous d’une spiritualité sans consistance, ou de prendre des chemins d’Emmaüs qui fuient la violence, la mort et les combats. Nous baissons les bras devant un ordre du monde trop injuste, une violence trop enracinée, une société trop incertaine, une foi trop incongrue…
     Mais il y a le chemin alternatif du « premier jour de la semaine ». Chemin de ceux qui marchent dans l’obscurité de la nuit mais s’approchent des lieux de mort, justement pour arracher à celle-ci quelque chose de sa suprématie, pour l’empêcher de ronger et contaminer la vie. Comme ces femmes avec leur parfum, qui voulaient effacer la mort du visage de Jésus. Seul l’amour, la compassion, donnent d’emprunter ce chemin avec foi malgré le poids des obstacles.
      Et le miracle se produit. La lumière, la parole et la vie sont au rendez-vous. Le tombeau est vide mais il parle lumineusement : la Vie n’est plus tenue là, enfermée par la mort désormais déchue de son pouvoir. La Vie n’est plus derrière nous, dans les souvenirs de beaux jours hypothétiques et perdus. Elle nous précède, elle est en avant de nous, elle est pour nous : Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

                                                 Jean-Marc Aphaule-diacre-
                                                D’après la revue « Christus »

 
     

 


 

Le billet du 2 avril 2023

                  LE RAMEAU

     Il est important pour nous ce rameau que nous tenons en nos mains pour qu’il soit béni. Il est porteur de vie et d’espérance en des temps bien troubles. Sa couleur verte nous dit qu’au-delà des drames et conflits de notre monde, nous voulons et travaillons pour un avenir autre, celui de la fraternité.
     Rameau, symbole de la vie, je le contemple.
     Il me parle de Jésus qui m’apprend à ressusciter chaque jour. Il me fait découvrir que la vie a un sens et que la mort n’est que passage. Il m’apprend à aimer à la façon de Jésus et à laisser agir en moi son Esprit. Il me redonne confiance et me dit que le mal, celui qui me détruit comme celui qui détruit le monde, peut être vaincu.
Avec ce rameau j’acclame et je chante Jésus. Je le tiens en ma main et je marche à la suite de Jésus car il me conduit vers la Vie même si, sur le chemin, il y la Croix de la Passion, cette Passion qui attend tous ceux qui aiment et donnent leur vie. Cette Passion aussi, nous ouvre le chemin vers Pâques, Pâques chaque jour quand nous croyons que la Vie toujours l’emportera.
     Rameau, symbole de vie, chaque jour je te contemple, chaque jour je crois davantage en la Vie, au Dieu de la Vie.
  

                                                             Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 26 mars 2023

                    DÉLIEZ-LE !


     Vous devinez de quoi il s’agit, c’est la conclusion de l’évangile de Lazare lu ce jour. Déliez-le des bandelettes et du suaire qui attestent de sa mort, réelle.
     L’invitation suivante est aussi importante « Laissez-le aller ». C’est le coeur de ce qu’est venu faire Jésus parmi nous : rendre la vie, défaire les multiples noeuds qui nous entravent dans la vie ordinaire, dont évidemment ceux de la mort en dernier lieu.
    Pourquoi ce jeune de seconde a-t-il assassiné sa professeure l’autre jour ? Pourquoi tant de jeunes et de moins jeunes inhibés ou repliés sur eux-mêmes ? Sinon en raison des multiples liens qui les enferment : ceux peut être d’une relation d’autorité sur eux, ceux qu’ils se créent eux même par une dépendance, à l’alcool, à la drogue, aux réseaux … ceux
également d’un avenir qui n’en est pas un : tout leur semble bouché.
       Alors notre rôle, celui de la famille, des éducateurs, des catéchistes, des prêtres, c’est de « délier » , ouvrir des horizons, l’horizon de la Vie que Jésus permet en défaisant tous les liens dont ceux du péché. Jésus est toujours du côté de la Vie ! Alors n’ayons pas peur de le choisir comme compagnon de route : il est la Vie. Lazare en sait quelque chose !

                                         P. Michel GARAT

 
     

 


 

Le billet du 19 mars 2023

                    DES TÉNÈBRES À LA LUMIÈRE !


     Le récit de la guérison de l’aveugle-né qui nous est présenté en ce quatrième dimanche de Carême, est une invitation à ouvrir les yeux, pour recevoir et percevoir le tout de la lumière. Commentant ce récit, Marcel Domergue écrit : « A y regarder de près, le récit de la guérison de l’aveugle-né nous fait découvrir un des aspects de la création et de ce que nous appelons la rédemption, en d’autres termes la totalité de l’oeuvre de Dieu en notre faveur. »
     Sans rien demander à Jésus, l’aveugle se voit touché par le Christ, ‘’Lumière du monde’’. Ceci met en évidence la gratuité de l’action de Dieu. Marcel Domergue ajoute : « Nous n’avons rien fait pour venir à l’existence, nous ne pouvons rien faire pour venir à la lumière et exister en vérité. Nous ne pouvons que recevoir. Pourtant, si cette vérité est dans la relation, l’échange, le dialogue, une rencontre entre qui donne et qui reçoit est nécessaire. » C’est Jésus qui prend l’initiative d’aller vers l’aveugle pour lui rendre la vue. A son tour, l’aveugle se fait malléable et se laisse toucher par Jésus. C’est alors le début de son itinéraire vers la foi.
Cependant, face à la lumière qui s’est faite pour l’aveugle, les docteurs de la loi s’enfoncent de plus en plus dans les ténèbres, ils s’obstinent à nier l’évidence, selon leur esprit borné et agressif qui les enferme dans la présomption et les rend incapables de s’ouvrir à la vérité. Ils remettent en question la cécité de naissance de cet homme et n’admettent pas l’action de Dieu. C’est le drame de l’aveuglement intérieur qui touche tant de personnes, nous, y compris, lorsque nous nous accrochons à notre façon de voir et d’agir, sans ouverture sincère à la vérité qui pourrait être exigeante et supposerait de changer de cap.
     Tous les jours, Jésus vient vers nous, il veut nous guérir. La seule condition est de nous rendre malléables à l’instar de cet aveugle de l’évangile. La force de sa parole nous restaure et nous rend la dignité des ‘’ fils ‘’. Carême, temps favorable : Montons avec Jésus Jérusalem. C’est là que tout s’accomplit. De nos multiples cécités, il nous fera passer à son admirable lumière, celle de sa résurrection.

 

                                                                        Valentin

 
     

 


 

Le billet du 12 mars 2023

           ‘’L’EAU QUI DONNE LA VIE SANS FIN ! ’’

     Ce troisième dimanche de notre marche vers Pâques, nous donne l’occasion de méditer l’historique rencontre de Jésus avec la Samaritaine. Une rencontre qui eût lieu au bord d’un puits. La symbolique du puits, c’est quelque chose de très fort. Dans notre monde occidental, on l’a beaucoup perdue car l’eau arrive par des canalisations jusque dans les maisons.
       Mais dans les textes bibliques, le puits est une image très forte ; il symbolise les commandements de Dieu. En effet, le Carême nous donne l’occasion de nous arrêter au bord du puits. C’est là que Jésus veut nous rejoindre pour creuser en nous une soif nouvelle. De quoi notre vie a-t-elle soif ? L’eau, c’est la vie ! Que serait notre vie sans eau ? L’eau, c’est surtout la vie de Dieu à laquelle on s’abreuve. Aujourd’hui, Jésus se présente comme l’eau vive qui donne la vie, l’eau qui comble toutes les soifs. C’est auprès de lui que nous sommes tous appelés à nous désaltérer. Cette eau qui donne vie, c’est aussi celle qui purifie.
      Alors, comme la Samaritaine, nous sommes invités à venir au puits et à nous asseoir près de Jésus qui nous attend. Et cette rencontre personnelle avec le Christ se fait dans la prière, la méditation des textes bibliques et surtout l’Eucharistie. Le Carême est un temps favorable pour nous désaltérer auprès du Christ et puiser à la Source de la vraie Vie. Quand on a véritablement et effectivement rencontré le Christ, ça change tout dans la vie. C’est ce qui s’est passé pour la Samaritaine. Elle a abandonné sa cruche car elle dispose d’une source intérieure. Que notre rencontre avec Jésus au puits de l’Écriture et au puits de l’Eucharistie, soit aussi enrichissante que celle de la Samaritaine, afin que nous aussi, nous soyons non seulement des adorateurs du Père en esprit et en vérité , mais aussi des porteurs et messagers de l’amour du Christ.

                                                            Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 5 mars 2023

 

    Cette année, mon carême a débuté par un jour de profonde peine et de sidération : assassinat d’une enseignante à Saint-Jean-de-Luz ! Le second jour fut celui d’une minute de silence partagée par des millions de personnes… Parfois, c’est compliqué l’Espérance ! Il faut s’accrocher aux branches pour ne pas être englouti par la vague diabolique du découragement. Pourtant, ce carême me conduit bien vers Pâques ! Quel chemin prendre quand on a le pas lourd de ses faiblesses et les épaules basses du poids du monde, comme Cléophas et son compagnon sur le chemin de Emmaüs ? Avançons, nous verrons bien…
Et voici qu’un ami me propose « 40 gestes d’Amour pour le carême ». Je regarde, je lis : un geste par jour.
• Réconforter quelqu’un qui est triste
• Corriger avec amour sans taire sa crainte
• Laver ce qui est sale à la maison
Agir avec délicatesse envers les autres
• Protéger la création
Accepter l’autre comme il est
• Porter l’Espérance dans un futur meilleur
• Regarder la création de Dieu avec amour
     Bon ! Ce sera ma semaine du 4 au 11 mars 2023, je vous laisse chercher la suite. Avec ces mots, ces gestes simples, je découvre la présence du ressuscité sur mon chemin de croix… Sur mon chemin de Pâques.
 

                     Jean-Marc Aphaule-diacre-

 
     

 


 

Le billet du 26 février 2023

     LE CARÊME AVEC LE CCFD- TERRE SOLIDAIRE.


    Nos paroisses sont de grandes familles, avec de nombreux enfants ici et au loin. Les parents aiment tous leurs enfants et ils les soutiennent autant qu’ils peuvent. Il y a ces enfants qu’il faut soutenir de manière urgente quand arrive une catastrophe, ce que nous voyons aujourd’hui avec nos frères et soeurs de Turquie et de Syrie. Il y a aussi ces autres enfants qu’ils faut soutenir de manière permanente car ils sont en plein développement.
     C’est le cas du CCFD- Terre Solidaire, plus que jamais au service du développement en de nombreux pays du monde. Plus de 500 projets sont en cours, indispensables, pour que des communautés humaines puissent grandir, sortir de la pauvreté, parvenir à l’autonomie.
     « POUR TOUS CEUX QUI RÊVENT DE SE NOURRIR EN PAIX », est le thème de réflexion proposé cette année dans toutes nos paroisses. Un petit livret déposé aux entrées des églises vous aidera à vivre ce temps du Carême en « remettant l’amour du Christ et la fraternité universelle au coeur de notre vie, tout en luttant contre la faim. »
Un beau chemin d’ouverture pour vivre ce temps du Carême dans l’espérance, la joie, la prière, le jeûne et le don.

                                                        Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 19 février 2023

MERCREDI DES CENDRES.


      Les cendres ne sont jamais un bon souvenir, surtout si on les rapporte à ce qui reste après les multiples incendies de l’été dernier ou déjà de cet hiver dans le Sud Est de notre France. Pourtant c’est ce signe que l’Église a choisi pour le tout début du temps de Carême. Ce n’est pas un signe ravageur : il ne s’agit pas pour les chrétiens de disparaître entièrement mais de bruler en nous ce qui nous empêche de porter les fruits de l’Évangile.
      Les cendres peuvent devenir signe de renouveau. Les rameaux morts que l’on brûle permettront de donner des pousses nouvelles plus vigoureuses. Ainsi de la vigne et des lauriers dont on honorerons notre Sauveur au jour des Rameaux.
      Alors commençons le temps du Carême en recevant les Cendres, en nous demandant ce que nous devons laisser mourir pour renaitre à plus « d’Amour, d’Espérance et de Foi », pour élargir notre regard sur d’autres réalités qui font que le Corps du Christ reste un corps en souffrance, du fait de la guerre, de la pauvreté, des inégalités dans le monde et autour de nous. Entrons dans ce temps de conversion, temps qui déjà s’éclaire du Soleil du Ressuscité, à chaque fois que nous laissons brûler en nous ce qui est indifférence, égoïsme et repli sur nous-même. Naissons au printemps de l’Évangile, toujours nouveau.

                                                 P. Michel GARAT

 
     

 


 

Le billet du 12 février 2023

                   LA SANTÉ AU COEUR DE LA FOI

     Depuis 1992, l’Église universelle célèbre tous les 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée Mondiale du Malade, sur le thème, cette année : « Prends soin de lui ». Cette journée nous permet de nous rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de santé sont des priorités évangéliques. L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières avec ses équipes de bénévoles qui oeuvrent aux côtés d’associations laïques où tant de personnes de bonne volonté s’engagent aussi. Nous avons chez nous par exemple le SEM (Service Evangélique des Malades) et l’Hospitalité Basco-Béarnaise…
    A cette occasion, le Pape François écrit : « La maladie fait partie de notre expérience humaine. Mais elle peut devenir inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon, si elle n’est pas accompagnée de soins et de compassion. Quand on marche ensemble, il arrive que quelqu’un se sente mal, qu’il doive s’arrêter en raison de la fatigue ou d’un incident de parcours. C’est là, dans ces moments-là, que l’on se rend compte de la façon dont nous cheminons : si réellement nous cheminons ensemble ou bien si l’on est sur la même route, mais chacun pour son compte, ne s’occupant que de ses propres intérêts et laissant les autres “s’arranger” comme ils peuvent.
     Par conséquent, en cette XXXIème Journée Mondiale du Malade, au beau milieu d’un parcours synodal, je vous invite à réfléchir sur le fait que c’est précisément à travers l’expérience de la fragilité et de la maladie que nous pouvons apprendre à marcher ensemble selon le style de Dieu, qui est proximité, compassion et tendresse. »
                                                       Abbé Valentin

 
     

 


 

Le billet du 5 février 2023

             SEL ET LUMIÈRE, NOUS SOMMES ! »

     En ce 5ème dimanche du temps ordinaire, le Christ nous révèle à nous-mêmes et nous envoie en mission dans le monde. C’est une grande marque de confiance. Il emploie des mots simples, utilise nos activités quotidiennes pour nous parler de choses profondes. Il s’agit du sel que l’on ajoute en quantité raisonnable dans la soupe pour la rendre savoureuse et de l’indispensable lumière pour voir clair dans la nuit. Le Christ nous appelle simplement à donner goût et saveur à la vie en la préservant, et à mettre la lumière dans les ténèbres du monde, autrement dit la vérité là où il y a le mensonge, la justice là où il y a l’injustice…
      Mais nous ne pouvons être et agir ainsi si la Parole de Dieu ne nous habite pas. Car cette parole est la lumière de nos pas, la lampe de nos routes (cf. Ps . 119, 5). Le prophète Isaïe nous éclaire en la matière et exhorte à des gestes concrets : « Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi les pauvres sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore… ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi». Soyons donc au quotidien sel et lumière là où le hasard de la vie nous mène et nous met.

                                                       Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 29 janvier 2023

       « DIEU EST DANS CELUI QUI SOUFFRE,
       C’EST POURQUOI ON NE LE VOIT PAS ! »


    L’enterrement d’un homme, mardi 17 janvier, a bouleversé Palerme, la capitale sicilienne. Tout Palerme a accompagné son corps à la cathédrale. Et nous n’en avons rien su.
     Nous étions tellement « tenus en haleine » de ce côté-ci des Alpes par d’autres alertes médiatiques, que nous n’avons pas su qu’un homme digne de ce nom, qui avait fait trembler les puissances locales simplement pour sortir des hommes, des femmes et des enfants de la rue, de l’exclusion, de la faim et de l’opprobre, était mort le 12 janvier dernier en prononçant ses ultimes paroles à ses amis: « Ne perdez jamais l’espoir ».
      Cet homme s’appelait Biagio Conte. Il a consacré 33 de ses 59 années de vie à l’accueil et l’accompagnement des pauvres et des démunis, des migrants, des alcooliques, des sans abri et des désespérés. …»Je n’avais rien, pourtant c’était comme si j’avais tout», confia Biagio, devenu (dans les pas de St François) le frère d’infortune volontaire de toutes les personnes marginalisées de la ville.
      Il s’est battu pour eux sans se ménager.
     La mission «Espérance et charité» constitue désormais un « réseau » de neuf communautés : huit pour les hommes, une pour les femmes et les mères avec enfants. Près de 600 personnes trouvent quotidiennement un repas chaud, une robe, un pull-over… Mais aussi l’impulsion et le soutien nécessaires pour trouver et exercer un emploi. « Combien d’années faudra-t-ll encore supporter de voir cette société où l’on meurt dans l’indifférence, dans le froid, dans l’absence de chez-soi ? interrogeait sans se lasser ce laïc au tempérament de feu. Dieu est dans celui qui souffre, c’est pourquoi on ne le voit pas ! »
      Au fil du temps, frère Biagio a construit un modèle unique de solidarité. Il mena un ultime combat alors que le cancer s’était emparé de lui et l’épuisait inexorablement.
    Quand il n’était pas avec les pauvres, ses « frères », Biagio Conté vivait en ermite. « En chacun de nous, disait-il, il y a un ermite, mais pour le découvrir, nous devons débrancher la prise de notre suractivité. Si je n’avais pas débranché la prise, je n’aurais pas découvert tout ce monde… »
       Avec la mémoire de telles paroles pétries par l’expérience du don total de soi, on comprend, mieux que dans n’importe quelle autre circonstance, pourquoi des voix se sont élevées pendant les funérailles de Biagio Conte en criant « Santo subito! » sous le regard acquiesçant de l’archevêque de Palerme, Corrado Lorefice, lui-même ancien prêtre de rue promu par le pape François!

                                                    Jean-Marc Aphaule-diacre

                                           D’après Michel Tadel-journaliste

 
     

 


 

Le billet du 22 janvier 2023

                JÉSUS SUR LE CHEMIN DE L’UNITÉ


     « Ils le suivirent » A deux reprises l’évangile de ce dimanche reprend cette expression pour nous dire, de la plus simple des manières, comment Pierre, André, Jacques et Jean ont choisi de changer de vie et de répondre à l’appel de Jésus.
     « Suivre », dans l’Evangile, ce n’est pas seulement être à l’écoute d’une parole ou se laisser fasciner par celui qui le prononce, c’est aussi et surtout faire en sorte que l’écoute de cette parole devienne action, témoignage, collaboration, service de l’autre. Suivre Jésus, c’est, comme Lui , accueillir celles et ceux en qui il s’identifie, les malades, toute personne en situation de fragilité, les victimes de toutes les formes d’oppression.
     Du 18 au 25 janvier de chaque année, pour les chrétiens du monde, c’est « la semaine de prière pour l’unité des chrétiens ». Cette année le thème proposé est : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice. » Oui, l’unité est un combat difficile de la famille jusqu’aux relations entre pays.
     Je relis l’un des défis qui nous est proposé pour cette semaine : « Comment nos communautés sont à l’écoute de nos frères les plus vulnérables ? »
     C’est un sacré défi pour nous, c’est aussi une manière de « suivre » Jésus.
     

                                                                             Abbé Jean

N’hésitez pas sur internet à cliquer sur « Semaine de l’unité des chrétiens 2023 »

 
     

 


 

Le billet du 15 janvier 2023

                         PARLE SEIGNEUR…

     Nous connaissons la suite « Ton serviteur écoute ». C’est la réponse du petit Samuel dans la nuit, alors que par trois fois il avait entendu l’appel de son nom. C’est cette même voix qui se fait entendre dans le secret de notre coeur. C’est comme si dans chaque être humain, en chacun de nous, il y avait cette disposition à entendre la voix de Dieu. Mais ça ne suffit pas, car il faut savoir « de quoi on parle ». Cela peut aller dans tous les sens, et chacun peut interpréter à sa manière. 
         C’est sans doute pour cela, que la Parole de Dieu a été mise par écrit, pesée, évaluée, écrite, réécrite, pour que tous puissent entendre l’unique Parole de Dieu. C’est cette Parole, consignée dans la Bible , qui nous nourrit aujourd’hui, que ce soit dans la prière, dans la messe ou pour toutes les questions que nous nous posons.
        Alors, ce dimanche, qui est le dimanche de la Parole avec les enfants du catéchisme, nous honorons cette Parole, en la portant en procession, en l’exposant, en la donnant à vénérer à ceux qui feront la première des communions cette année. En l’écoutant nous chercherons à savoir ce que Dieu nous dit aujourd’hui. Pour cela, nous tendons l’oreille : « Parle Seigneur, j’écoute ! ».


                                                  P. Michel GARAT

 
     

 


 

Le billet du 8 janvier 2023

      EPIPHANIE : AMOUR DE DIEU RENDU VISIBLE !

     Issue du grec ancien ‘’epiphaneia ‘’ qui signifie « manifestation, apparition », l’Epiphanie est la manifestation de Dieu sur Terre par Jésus son Fils ; ou encore, dans son sens plus ancien et païen, c’est la manifestation de la lumière. Pour nous chrétiens, l’Épiphanie s’inscrit dans le cadre de la Nativité. On a ainsi deux fêtes de nature identique, Noël et Épiphanie.
            La première est la naissance du Messie, alors que la seconde correspond à la manifestation ou encore au dévoilement de Jésus aux nations. Nos frères orthodoxes considèrent le jour de cette fête comme le jour principal de la fête de la nativité. C’est le jour où Dieu se révèle à nous. Cette manifestation est double. Il y a d’abord la manifestation du Christ d’Israël aux païens ; ensuite la manifestation à Israël que les païens sont appelés au partage de la même promesse, comme le proclame saint Paul. Les mages, ici mis en scène, représentent les peuples païens. Ils viennent au Christ par le biais de leur astrologie, de leur religion. Pourtant, Dieu n’est pas absent de leur démarche. Leur présence auprès de l’Enfant-Jésus prend un caractère universel. Désormais, juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, tous ont droit au même salut.      
        C’est là le mystère jadis caché, à présent dévoilé dans le Christ, lumière de Dieu qui éclaire toutes les nations. Grâce à Lui se réalise la réconciliation des frères ennemis dont le conflit sous-tend tout le récit biblique, mais aussi toute l’histoire de peuples de la terre. A la suite des mages, rendons grâce à Dieu pour le Don gratuit de son Fils Jésus, Soleil levant, Lumière d’en-haut qui vient nous visiter et briser toutes nos différences afin de faire de tous les hommes un seul peuple, héritier de la même promesse ! Par l’adoration et l’offrande de nous-mêmes, louons Dieu qui se montre à nous à travers l’Enfant de la Crèche et qui s’identifie aujourd’hui en chacun de nos frères les hommes, y compris les petits, les faibles, les étrangers, les migrants. C’est dans ce caractère universel du Salut donné en Jésus que réside toute la beauté de ce mystère de l’Épiphanie.

       Puissions-nous être témoins de cet Amour de Dieu rendu visible !

                                                      Valentin LUZOLO 

 
     

 


 

Le billet du 1er janvier 2023

           MEILLEURS VOEUX DE BONNE ANNÉE 2023

     1er Janvier : Fête du nouvel An, Fête de Marie Mère de Dieu et Journée mondiale de prière pour la Paix. Ce 1er jour de l’an est un appel à nous ouvrir à l’avenir que Dieu nous donne. Commencer une nouvelle année, c’est se retrouver face à l’inconnu. Nous voudrions faire des prévisions mais elles sont fragiles et souvent démenties. L’avenir nous réserve toujours des surprises. Que sera cette nouvelle année 2023 : pour nous ? pour notre famille ? pour nos entreprises ? pour les projets que nous nourrissons ? pour le monde ? Ces incertitudes ne doivent pas nous paralyser ni nous décourager. Les fatalistes voudraient nous faire croire que tout est écrit : Ce n’est pas vrai ; Dieu est amour et il ne veut pas le malheur des hommes. Cette année sera ce que Dieu voudra mais aussi ce que nous la ferons, dans la confiance et la sérénité.
     Ce 1er janvier est aussi la journée mondiale de la paix. Nous pensons à tous ces pays si douloureusement marqués par la guerre et la violence mais aussi à tous les conflits familiaux et entre voisins. La vraie conversion suppose un changement de regard sur ceux et celles qui nous entourent. Pour que la paix sur la terre soit obtenue, il faut que les hommes communiquent entre eux et apprennent à se faire confiance. Celui dont nous célébrons la naissance a été appelé « le Prince de la Paix. ». Laissons-nous conduire par le Christ. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. C’est avec Lui que 2023 sera une BONNE ANNEE : année de foi, de paix, de robuste santé, de joie en famille, de prospérité dans toutes nos entreprises, de bénédiction spirituelle et de bénédiction matérielle. Que l’Emmanuel, Dieu avec nous, Fils de la Vierge Marie Mère de Dieu, nous comble de ses bénédictions et exauce les secrets voeux de nos coeurs et de nos familles pour l’année de grâce 2023. Amen.

                                                            Eloi FADONOUGBO    

 
     

 


 

Le billet du 25 décembre 2022

                                   JOYEUX NOËL !


    « Eh bien, le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils et on l’appellera Emmanuel. » Isaïe 7. 14, 15.
      Revoici donc, Noël… Un Noël gris du pessimisme ambiant : réchauffement climatique et air de fin du monde, guerre à nos portes, crise énergétique, crise économique. Oui, Noël est gris cette année. Gris comme le visage de la femme qui accouche dans le froid, la pauvreté, l’exil. Mais qui donc est cette femme ? N’est-ce pas notre humanité qui n’en finit pas de mettre au monde un temps de Paix et de Justice ? Cette humanité qui attend, qui cherche, se convulse et espère. Quand donc viendra ce temps et qui nous l’apportera ? Comment est-il possible que s’améliore notre monde ?
Un ami nommé Luc (chapitre 1) me rappelle la Parole que Gabriel m’adresse chaque jour : « sois sans crainte… Car tu as trouvé grâce auprès de Dieu », alors, je suis invité à laisser l’Esprit venir sur moi et la « puissance du Très Haut », me prendre « sous son ombre ». Ainsi, je pourrai vivre et témoigner du très haut… Un peu comme on met au monde, un enfant.
     Mais le gris du jour me reprend : comment cela est-ce possible ? Il m’est répondu : «Rien est impossible à Dieu. » Alors, soit je doute, et ne crois pas, je deviens muet comme Zacharie (Luc 1), ma foi est vaine, c’est une histoire pour enfants… Soit je prends le risque : « qu’il me soit fait selon ta Parole. », et je deviens « porteur de Dieu » et le Sauveur entre mystérieusement dans le monde dans un mouvement d’incarnation continuée.
     Alors, dans le Noël gris, je peux m’approcher d’un petit point de lumière, de Vie, d’Espérance, de Salut, le Seigneur est là. Il est présent dans le coeur et le visage lumineux de ceux qui me le donnent, dans les yeux interrogateurs et curieux de ceux qui s’approchent. Présent dans les lieux, les plus humbles du monde, à l’endroit le plus sombre de mon coeur. Comme à la crèche de Bethléem, le Seigneur est là !
Rien n’est impossible à Dieu. Accueille et laisse-toi accueillir. Le gris scintille… Joyeux Noël !

 

                                               Jean-Marc Aphaule –diacre-

 
     

 


 

Le billet du 18 décembre 2022

                  ACCUEILLIR UN SANS-PAPIERS.

     En ce début de semaine je relis la déclaration du Secours Catholique qui, comme bon nombre d’associations caritatives nous lance un appel à la solidarité à l’approche de Noël.
      « C’est quoi la fraternité ? Un symbole, une devise gravée dans la pierre, une belle idée de l’humanité qui nous rend fiers. Mais ça ne doit plus rester une promesse en l’air. La fraternité maintenant, il faut la faire. Et ce n’est pas facile. La fin de la pauvreté n’est pas pour demain, on ne va pas se mentir. Mais laisser faire, laisser tomber, ce serait encore pire. Alors il faut pouvoir regarder en face ceux qui ne trouvent pas leur place, leur dire qu’on est tous solidaires, que ça pourrait être nous dans la galère.
      Alors c’est quoi la fraternité ? Un enfant qu’on accompagne dans sa scolarité ? Une grand-mère qui se sent utile et aimée ? Un coin de terre, un bout de jardin où on peut encore se sentir bien ? Une main que l’on tend dans les crises et les tempêtes ? Un large sourire qui dit « C’est bon, ça y est, vous y êtes » ? Ou la chaleur d’un bon café pour se poser, pour tout raconter ? C’est tout ça la fraternité, c’est refuser les inégalités ou la précarité, peu importe ce qu’on fait ou ce qui nous pousse à le faire, L’IMPORTANT EST D’AGIR, DE MONTRER QU’ON EST TOUS FRÈRES… ET SI ON ESSAYAIT… » ?
      Il y a bien longtemps de cela un homme a essayé. Il a pris le risque d’accueillir une toute jeune femme enceinte au mépris des lois de son temps. Elle a de la chance et son enfant aussi, il ne sera pas un « sans- papiers », il sera le fils de Joseph, le charpentier de Nazareth. Cet enfant il l’appellera : Jésus, ce qui veut dire « Le Seigneur-sauve » C’est la Bonne Nouvelle de ce dimanche.

        Alors aujourd’hui, en croisant ici et là des inconnus d’où qu’ils viennent je peux bien me poser la question : Et si, par elle, par lui, Dieu continuait à vouloir nous sauver ?

                                                       Abbé Jean                               

 
     

 


 

Le billet du 11 décembre 2022

                           LES PETITS SIGNES


     Nous sommes au temps de l’Avent, nous attendons la venue du Messie. Nous n’attendons pas que tout change d’un coup, mais nous attendons Celui qui nous permet d’avancer sur les chemins difficiles de notre temps. De son temps à lui, les disciples de Jean étaient inquiets. Ils ne savaient pas lire les signes que Jésus accomplissait : pourtant « les aveugles voient, et les morts ressuscitent ». Il nous est fait la même réponse. Elle se trouve dans les petits signes que nous décelons, dans une actualité qui s’assombrit, au rythme des nouvelles questions qui se posent. Chacun peut les lister. Cependant Jésus nous fait la même réponse : il y a des petits signes qui éclairent notre horizon et qui permettent de renouveler notre espérance. Ainsi au matin du dimanche autrement nous avons pu partager les petits signes de paix : un sourire, une réconciliation, ou une conciliation entre des pays ennemis … symbolisés par la colombe de la paix qui a accueilli tout ce que nous pouvions faire déjà. Tout ceci a été porté en offrande à l’offertoire, avec le pain et le vin : c’est tout cela que le Christ accueille pour les transformer , pain et vin en son corps, nourriture en vue des petits signes qui germent , prennent forme, et se développent en nous et autour de nous. Non pas par nos forces seulement mais par Jésus qui vient donner force et espérance.

             Petit signe deviendra grand !

                                                             P. Michel GARAT                                   

 
     

 


 

Le billet du 4 décembre 2022

              ‘’L’URGENCE DE LA CONVERSION ‘’


     « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route ! »
     Préparez le chemin du Seigneur ! Tel est le thème de la liturgie de ce deuxième dimanche de l’Avent. Le Seigneur vient. Sa venue suscite l’espérance et la joie dans le monde. Il est venu il y a un peu plus de 2 000 ans. Il reviendra à la fin des temps, lors de son retour en gloire. Cependant, Il vient chaque jour dans notre vie, Il frappe à la porte de notre coeur pour y demeurer. Cela demande pour notre part de savoir l’accueillir, de préparer les chemins par lesquels il vient nous rejoindre.
   Dimanche dernier, il nous était question de nous tenir en veille. Le seul vrai moyen qui puisse nous garder en veille pour mieux l’accueillir c’est la conversion : « Convertissez-vous, car le royaume des cieux est tout proche », proclame Jean le Baptiste. C’est là un appel à laisser la Parole purifier et rectifier notre regard, par l’Esprit de Jésus, à commencer par les différences qui font naître les divisions, les guerres internes entre les peuples, entre les familles ; se mettre d’accord « selon l’Esprit du Christ Jésus », comme le dit saint Paul, pour faire germer les prémisses du règne de paix de notre Seigneur. Le temps nous presse car l’avènement de ce règne est imminent.

     Convertissons-nous car Dieu se donne à nous maintenant et toujours.

                                                 Abbé Valentin                       

 
     

 


 

Le billet du 27 novembre 2022

                        L’AVENT POUR LA PAIX SUR LA TERRE !

     Avec ce dimanche, après celui du Christ Roi de l’Univers, s’ouvre une nouvelle année liturgique dans l’Eglise, par un nouveau temps liturgique : le temps de l’Avent. Et ce temps est un temps de la Paix, puisqu’il nous prépare à accueillir à Noël le Prince de la Paix dont la naissance sera annoncée par le cantique des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » ! C’est un parcours de quatre semaines qui nous permettra de cultiver en esprit, en vérité et en acte, la paix dont le monde d’aujourd’hui a si tant besoin. Avec le Mouvement catholique pour la paix ‘’PAX CHRISTI’’ France, empruntons cet itinéraire :
     Première semaine : « Veillez pour être prêts ». Avec le premier dimanche de l’Avent, débutons notre parcours de paix avec Noé, défenseur de la création. Alors que les conséquences du dérèglement climatique s’imposent à nous, cultivons la paix au quotidien en prenant soin de la création.
     Deuxième semaine : « Convertissez-vous, car le royaume des cieux est tout proche ». Avec le deuxième dimanche, poursuivons notre parcours de paix en compagnie d’Abraham, père des nations en méditant sur l’importance de l’accueil des migrants, des exilés et des refugiés.
      Troisième semaine : « Devons-nous en attendre un autre ? » Avec ce troisième dimanche, Saint Jean-Baptiste nous guidant dans notre parcours de paix, avec lui, engageons-nous à ne pas céder à la violence envers les autres et à nous soucier de notre prochain en difficulté.
    Quatrième semaine : « Jésus naîtra de Marie, accordée en mariage à Joseph, fils de David ». Avec le quatrième et dernier dimanche, allons à l’école de Saint Joseph, protecteur des familles ; avec lui, homme juste, prions pour que chaque enfant puisse s’épanouir au sein d’une famille aimante et apaisée.

                                                     Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 20 novembre 2022

                        NOTRE ROI EST CRUCIFIÉ !


      « On venait de crucifier Jésus. » oui, c’est confirmé en ce triste mois ecclésial de novembre. Il est bien crucifié, Jésus ! Et ceux qui le crucifient, l’insultent encore de leur arrogance « vinaigrée », à coup de lâches expressions comme : « attitude inappropriée, gestes déplacés… », ou à coup de long silence !
         Il est crucifié à travers des enfants, et des adultes violentés, à travers un peuple trahi par beaucoup trop de ceux qui ont été ou sont encore chargés de veiller en bien, de prendre soin de tout ceux-là, de chacun de nous ! Scandale absolu, destruction de vies, abus d’autorité, orgueil clérical, occasion de chute de plus d’un seul parmi les « plus petits » ! « Jésus, souviens-toi de nous ! » Et nous voici avec tant de nos frères en humanité, crucifiés aux côtés de Jésus. Corps hurlants, esprits en souffrances. « Jésus, souviens-toi de nous ! » nous n’avons que toi pour être secourus durablement, libérés enfin des crimes et des mensonges qui tentent de nous voler notre âme, de nous priver du bonheur d’être tes frères. Mensonges qui te blasphèment. Jésus, nous n’avons que toi pour être sauvés ! Jésus, souviens-toi de nous !  
   Nous te savons présent en nos vies, nous croyons en la Pentecôte éternelle d’une Eglise animée par la force de ton Esprit qui transforme. Jésus, sois l’humble roi qui nous délivre de toute perversité diabolique, où qu’elle se cache, fusse dans le choeur ou dans les travées de ton Eglise. « Donne-nous une Foi droite, une Espérance Solide, une Charité parfaite! » (Cf St François d’Assise)
                        

                                               Jean-Marc Aphaule-diacre-

 
     

 


 

Le billet du 13 novembre 2022

          VIème JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES.
       Ce dimanche 13 novembre est, pour l’Eglise, l’occasion de célébrer la VIème Journée Mondiale des Pauvres. Le message que nous adresse le Pape François, à cette occasion, est une invitation à ne pas relâcher les efforts jusqu’ici réalisés dans ce combat quotidien face à tout ce qui détruit l’être humain, les familles, les peuples : « Combien de pauvres l’absurdité de la guerre engendre-t-elle ! »
       François nous invite à méditer la 1e lettre de St Paul aux chrétiens de Corinthe, à garder notre regard fixé sur Jésus-Christ qui « de riche s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. » (2 Cor. 8,9) Paul encourageait la jeune communauté de Corinthe à ne pas relâcher son aide, en soutien de la communauté de Jérusalem vivant la douloureuse réalité de la famine.
     Bien des peuples, aujourd’hui, vivent une semblable situation. Nous ne pouvons oublier que « la générosité envers les pauvres trouve sa motivation la plus forte dans le choix du Fils de Dieu qui a voulu se faire pauvre Lui-même… Nous ne sommes pas au monde pour survivre mais pour qu’une vie digne et heureuse soit permise à chacun. Le message de Jésus nous montre la voie et nous fait découvrir qu’il existe une pauvreté qui humilie et tue, et qu’il existe une autre pauvreté, la sienne, qui libère et rend serein…
     Rencontrer les pauvres permet de mettre fin à beaucoup s’anxiétés et de peurs inconsistantes, d’atteindre ce qui compte vraiment dans la vie et que personne ne peut nous voler : l’amour vrai et gratuit. Les pauvres en réalité, avant d’être objet de notre aumône, sont des sujets qui nous aident à nous libérer des liens de l’inquiétude et de la superficialité… »
     

       Accueillons ce message lumineux et plein d’espérance pour nous Qu’il nous aide à accueillir la pauvreté de Jésus-Christ comme un chemin de vie et de joie pour nous, pour tous.
 

                                                                       Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 6 novembre 2022

                               RITES MIGRANTS !


     Nous venons de vivre la fête de la Toussaint et la mémoire des défunts. Nous sommes allés nous recueillir sur les tombes. Pour nous, cela a du sens ; ces rites prennent sens dans la vie même du Ressuscité, ancrés dans une tradition solide et ancienne. Mais de plus en plus de gens se détachent du christianisme et inventent de nouveaux rites.
      Les rites chrétiens ont pour eux de moins en moins de sens, car ils n’y sont pas ou peu entrés, coupés de la sève évangélique. Alors de nouveaux rites apparaissent. Ce n’est pas pour s’opposer ou contrecarrer le christianisme comme c’était le cas dans les temps passés. Éloignées de l’église, un tiers des familles ne lui demandent plus rien. Proches de la nature, on préférera répandre ou même disperser les cendres. Plus nouveau encore, au lieu d’une inhumation on commence à parler « d’humification ». Le corps est considéré comme compost ! Il est vrai que, selon la Bible, nous ne sommes que poussière, retournant à la poussière. Mais c’est quand même des marqueurs d’un monde nouveau qui apparaissent.
     Alors il nous faut à la fois tenir à ce que nous avons reçu, en matière d’accompagnement des sépultures, et comprendre ce qui se dit à travers ces nouvelles manières de vivre et de mourir : de nouveaux rites apparaissent aussi autour de la naissance, du mariage etc. Traversant tout cela, nous rejoint la réponse de Jésus aux sadducéens : Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants !


                                            P. Michel GARAT

 
     

 


 

Le billet du 1er novembre 2022

  « Il y a des gens que Dieu prend et met à part.
Il y en a d’autres qu’il laisse dans la masse, qu’il ne  “retire pas du monde“.
Ce sont des gens qui font un travail ordinaire,
qui ont un foyer ordinaire ou sont des célibataires ordinaires.
Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires.
Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires.
Ce sont les gens de la vie ordinaire.
Les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue.
Ils aiment leur porte qui s’ouvre sur la rue,
comme leurs frères invisibles au monde aiment la porte qui s’est refermée sur eux.
Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces
que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.
Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné. »

 

                                     Madeleine Delbrêl (1904 – 1964),

 
     

 


 

Le billet du 30 octobre 2022

                        LA RENCONTRE QUI TRANSFORME !


     Les vacances de la Toussaint sont pour nous une occasion pour nous refaire : Nos villes accueillent plusieurs vacanciers, pèlerins, passants… nos relais sont mouvementés par les départs de certains d’entre nous et l’arrivée de plusieurs venus d’ailleurs. C’est un temps de rencontre.
      Pourtant, la liturgie de ce dimanche nous fait profiter du Christ qui seul, vient s’inviter dans notre quotidien. A l’instar de Zachée, il nous invite à descendre de nos hauteurs pour revenir sur terre et lui préparer une demeure qui soit la sienne. La même joie qui nous habite en retrouvant nos proches, profitant des bons moments des vacances avec eux, devra être la même joie qui puisse déborder notre coeur en répondant à l’appel du Christ, Lui qui, à travers l’expérience de Zachée, veut nous montrer comment Dieu nous aime malgré nos fautes et le regard des autres. Nous laissant alors percés par le regard miséricordieux du Christ, nos oreilles pourront encore entendre : « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi ».
     En même temps, comme ‘’église ‘’, nous pourrons être ces sycomores vivants, facilitant la rencontre du Christ avec nos frères et soeurs et leur ouverture au message de l’évangile.

 

                                    Valentin LUZOLO

 
     

 


 

Le billet du 23 octobre 2022

                              DIEU EST FAMILLE !

         Nous adorons un Seul Dieu en Trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. L’Esprit est l’amour du Père et du Fils. Le Père ne fait rien sans le Fils et l’Esprit, le Fils ne fait rien sans le Père et l’Esprit, l’Esprit Saint ne fait rien sans le Père et le Fils. C’est une Famille communion-amour-participation.
       En effet, ce dimanche sur notre paroisse se célèbre la première messe des Familles pour cette année pastorale 2022-2023. Une célébration qui nous invite à faire famille et à vivre en famille avec Dieu : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » nous dit Jésus en Mt 18, 20. Et Jésus est présent avec le Père et l’Esprit.
         La messe des familles nous donne l’occasion d’être avec nos enfants du catéchisme, avec leurs parents, mieux avec leurs familles qui y participent activement. Apprenons à nous accueillir les uns les autres et à faire véritablement famille afin que Dieu fasse de nos familles la demeure de sa présence. A l’instar de ces deux priants, ce pharisien et ce publicain, montons, chaque dimanche, au temple et prions ensemble. Car au temple, il n’y a plus ni pharisien ni publicain, mais plutôt des hommes tout court qui montent au temple pour se tenir devant Dieu. Avec toutes nos familles chantons :

    « Dieu nous accueille en sa maison, Dieu nous invite à son festin ; jour d’allégresse et jour de joie ! Alléluia ».

                                                      Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 16 octobre 2022

           «LE FILS DE L’HOMME QUAND IL VIENDRA
                 TROUVERA T-IL LA FOI SUR TERRE ?»

     Cette phrase de l’Évangile du jour claque comme un coup de vent, surprend comme un éclair en plein beau temps… D’aucuns peuvent y voir une menace, d’autres une prophétie, ceux-là un commandement pressant à l’activisme intégral et angoissé. J’ai peut-être tort, mais je ne partage pas ces avis. Cette Parole de Jésus est pour moi, un immense appel à l’engagement libre et joyeux, au témoignage humble et quotidien de l’Espérance chrétienne. Ce qui me/nous concerne, ce qui relève de ma/notre responsabilité, c’est de vivre ma/notre Foi : Peuple de Dieu en marche vers les périphéries, Église humble au service des fragilités du monde. Il me revient la parole de la petite Bernadette : « je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. » Face au témoignage de la Foi, face à l’invitation à croire, chacun demeure libre et responsable. J’en étais là de l’écriture de ce petit billet lorsque je me suis souvenu que la semaine qui s’achève a commémoré les 60 ans de l’ouverture du beau concile Vatican II et que s’ouvre demain la semaine missionnaire mondiale : providence !
       Je ne résiste donc pas au plaisir de citer ici le saint pape Jean XXIII :« Notre devoir n’est pas seulement de garder ce précieux trésor comme si nous n’avions souci que du passé, mais de nous consacrer résolument et sans crainte, à l’oeuvre que réclame notre époque, poursuivant ainsi le chemin que l’Église parcourt depuis 20 siècles. »
                              

                                                Jean-Marc APHAULE-diacre-

 
     

 


 

Le billet du 9 octobre 2022

    FIN DE VIE, UN NOUVEAU CHEMIN DE FRATERNITÉ

     De nombreux débats apparaissent aujourd’hui dans tous nos moyens de communications avant de les retrouver à la chambre des députés. Parmi eux, le plus douloureux certainement, celui qui concerne la fin de vie.
     Je pense à cette mamie qui, il y a quelques mois, me disait : « J’ai demandé à Dieu de m’appeler mais j’ai l’impression qu’il ne m’écoute pas ! » Tout récemment je l’ai à nouveau rencontrée et elle me dit : « Je ne demande plus rien à Dieu. » Un peu plus tard, dans la même conversation elle rajoute : « Je suis bien entourée, autour de moi les personnes sont aimables, je vois beaucoup de sourires… » Cette personne a retrouvé tout son humour, la joie de vivre et surtout de discuter car, avec ses 95 ans accomplis, elle est attentive à tout et cela malgré ses handicaps.
     Je relisais ce qu’écrivait ce grand penseur humaniste qu’est Paul Ricoeur en 2006 : « Pour qui la prolongation de la vie est-elle insupportable ? Pour le malade ? Pour l’environnement familial ? Qui a demandé la mort ? Que signifie cette demande ? N’est-ce pas parfois un appel au secours masqué par pudeur et désespoir ? »
     A ce questionnement il faudrait ajouter la solitude des anciens, le manque de personnes pour les accompagner…
     Dans le Premier Testament, vivre longtemps est une bénédiction de Dieu. Aujourd’hui le « grand-âge » fait question, il serait même un danger pour l’économie ! Qui peut dire la valeur de la vie d’un être humain ? Nous avons aussi entendu dire qu’il peut y avoir « une fraternité qui s’exprime dans l’aide active à mourir ».
     Toute fraternité est au service de la vie. Ne vaudrait-il pas mieux nous saisir de la question sur la fraternité à vivre dans l’accompagnement du grand-âge, à domicile, dans les Ehpads, dans les hôpitaux et partout ?
     «Laudato si, Loué sois-tu… » Je te rends grâce, Seigneur pour tous ces travailleurs et ces bénévoles qui se donnent sans compter au service de nos anciens. Auprès d’eux nous avons beaucoup à apprendre et la faiblesse humaine nous permet de rencontrer la faiblesse de Dieu.

                                                                         Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 2 octobre 2022

              UNE ÉGLISE CATÉCHUMÉNALE ! QU’ES ACO ?

         Chaque année nous baptisons dans notre paroisse un, deux ou trois adultes, mais également des enfants et des jeunes. Aujourd’hui c’est le cas. Nous sommes vraiment heureux d’introduire Stéphane dans l’Esprit de Jésus ressuscité, par l’eau, l’huile Sainte, la lumière, le vêtement blanc… et dans la communauté, si importante pour la vie chrétienne.
       Souvenons-nous du dicton inspiré de l’Évangile : un chrétien isolé est un chrétien en danger ! Cette année d’autres personnes frappent à la porte : cinq jeunes baptisés veulent commencer leur itinéraire chrétien vers la confirmation et la communion… c’est que nous entrons dans ce qu’on appelle une «église catéchuménale».
          Le renouvellement dans la vie chrétienne ne se fait plus tout à fait comme autrefois, au sein des familles, mais de plus en plus par choix, souvent après avoir cherché un peu partout, et sur les réseaux. Vient le moment où le virtuel ou l’errance ne suffisent plus du tout, des personnes cherchent à s’inscrire dans une « lignée croyante » comme disent les sociologues. Puissent-ils être de plus en plus nombreux ! L’église s’adaptera, comme elle l’a toujours fait !


                                                          P. Michel GARAT  

 
     

 


 

Le billet du 25 septembre 2022

    ATTENTION AU RENVERSEMENT DE SITUATION !


     L’Évangile de Luc nous présente l’image du riche face à la misère extrême du pauvre Lazare, en ce dimanche, qui est aussi la 108ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié voulue par le Pape François, dont le thème est : « Construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés »
     Partant de l’adage : « L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître », la parabole de Lazare et du riche vise à produire un choc, invite à l’accueil et au partage. Dès le début, elle scandalise en soulignant le contraste entre l’immense richesse et la misère extrême. Celui qui ne manque de rien ne voit pas celui qui manque de tout. Un grand abîme se crée entre les deux. Ne sommes-nous pas en train de vivre la même réalité de nos jours avec nos frères et soeurs migrants et réfugiés courbés devant nos portes, espérant asile et un peu de considération ? Attention au renversement de situation ! véritable alerte… « La ville que nous avons ici-bas n’est pas définitive : nous recherchons la ville qui doit venir » (He 13,14).    
       Le Pape François déclare : « Construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés signifie … reconnaître et valoriser ce que chacun d’entre eux peut apporter au processus de construction. » Inspirons-nous de la vision prophétique d’Isaïe, dans laquelle « les étrangers n’apparaissent pas comme des envahisseurs et des destructeurs, mais comme des ouvriers volontaires qui reconstruisent les murs de la nouvelle Jérusalem, la Jérusalem ouverte à tous les peuples »
     Tous ensemble, dans la même direction, chacun selon ses potentialités, collaborons au projet de Dieu sur le monde afin que son Royaume de justice, de fraternité et de paix arrive.

 

                                                   Valentin LUZOLO, prêtre   

 
     

 


 

Le billet du 18 septembre 2022

            QUELLE ASTUCE POUR GAGNER LE CIEL ?
      

      L’habileté du gérant de la parabole de ce dimanche nous est proposée par Jésus pour gagner le Ciel. L’astuce utilisée est moralement mauvaise et réprouvée en la matière. Seul le but est visé. En d’autres termes, la critique de cette parabole pourrait conduire à poser la double question philosophique des moyens et de la fin : les moyens peuvent-ils justifier la fin ou la fin peut-elle justifier les moyens ? A chacun d’y réfléchir ! « Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande… »
     Somme toute, Jésus nous dit : Soyez aussi astucieux que cet homme. Un jour, vous aussi, peut-être à la fin de votre vie, vous serez acculés, le dos au mur, dans la même situation que lui. Si vous n’avez pas prévu cette situation, prenez garde ! Mais si vous êtes prévoyants, dès aujourd’hui, comportez-vous en gérants avisés : utilisez tout ce dont vous avez la gestion pour vous faire des amis, des amis ici-bas et des amis là-haut, des amis sur la terre, des amis du Ciel et des amis dans le Ciel. Un jour, proche ou lointain, et toujours plus proche qu’on le croit, nous aurons à rendre des comptes, des comptes de notre vie. 

       Quand ?
                                                             Eloi FADONOUGBO

 
     

 


 

Le billet du 11 septembre 2022

                        LE SOURIRE DE LA RENTRÉE…

     À vrai dire, il faut bien le chercher tant les mauvaises annonces s’ajoutent aux prévisions alarmantes. Guerre à nos portes, inflation qui fragilise les déjà plus faibles, problème de logement sur la Côte Basque, manque d’eau, imperfections de notre école… N’en jetez plus ! La coupe est pleine ! Révolte des uns, désespoir des autres, nostalgie d’une belle époque fantasmée pour certains… Que faire ? Que dire ?
     L’Évangile de ce jour nous invite à rester veilleurs, comme ce père dont le coeur bondit d’amour, quand il aperçoit au (très) loin son fils qui revient. Être veilleurs et savoir regarder le moindre signe d’Espérance, le moindre pas de l’autre en direction de l’humanité où Dieu l’attend. Être veilleurs-en bien, bienveillants, pour laisser nos coeurs et nos esprits être saisis de compassion et aussi demeurer des vivants, témoins d’Espérance.
     Il est peut-être là le sourire de la rentrée, furtif mais puissant comme le fut le sourire de Foi, d’Espérance et de confiance du bienheureux Jean-Paul Ier dont l’Eglise se souvient ces jours-ci. En 33 jours de pontificat le sourire de ce pape fit davantage de bien au monde et à l’Eglise que les crispations de tant d’autres.
     Il nous disait et nous dit encore « Nous sommes de la part de Dieu objet d’un amour sans déclin… qui resplendit toujours sur nous et éclaire même les nuits les plus sombres. »

                                             Jean-Marc APHAULE-diacre-

 
     

 


 

Le billet du 4 septembre 2022

                                ICI ET LÀ…

      Que de retours, que de rentrées ces prochaines journées ! Celles des enfants et des enseignants dans les écoles, collèges et lycées. C’est certainement ce dont nous entendrons le plus parler. Petits et grands, certains vivront cet évènement dans la joie et d’autres « la boule au ventre ». Elèves et enseignants, souhaitons que les uns et les autres puissent découvrir la joie d’apprendre comme celle aussi de partager leurs connaissances et d’aider l’autre à grandir humainement et spirituellement.
     Rentrée ne veut pas dire fermeture. Je lisais cette triste nouvelle, ce qui s’est passée dans une église proche de chez nous avec l’intrusion de la police pour y déloger de jeunes migrants et cela contre les règles élémentaires de l’accueil de tous dans nos églises. Pays basque : terre d’accueil ?
     Rentrée paroissiale aussi. Avec un peu d’humour, mes amis prêtres me pardonneront, je repense à ce que disait le pape François : « Je veux de la pagaille dans les diocèses… Je veux que nous nous gardions de tout ce qui est mondanité, installation tout confort, tout cléricalisme, toute fermeture sur nous-mêmes… La foi en Jésus-Christ n’est pas une plaisanterie… Ne diluez pas la foi en Jésus- Christ… C’est la foi dans le Fils de Dieu fait homme qui m’a aimé et est mort pour moi… Donc mettez une belle pagaille ! »
      N’est-ce pas un beau programme de rentrée ?
     Nous étions nombreux les mois passés à travailler la mise en route du Synode. « Communion, Participation, Mission », ce sont bien plus que des mots, ils sont ce chemin que nous avons pris ensemble, en Eglise, pour dépoussiérer jusqu’à mettre un peu de « pagaille » dans un édifice un peu vieillissant et que nous continuons à renouveler, le regard tourné vers Jésus-Christ car « il n’est pas une plaisanterie… »

Dans cet esprit vivons ensemble une belle rentrée sans crainte de mettre un peu de « pagaille ».

                                                        Abbé Jean

 
     

 


 

Le billet du 28 août 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

        "Nous ne faisons pas un parlement diocésain, nous ne faisons pas une étude sur ceci ou cela, non : nous faisons un parcours d’écoute mutuelle et d’écoute de l’Esprit Saint, de discussion et aussi de discussion avec l’Esprit Saint, ce qui est une manière de prier". (Pape François, Rome, 18 octobre 2021)

Se retrouver en groupe pour réfléchir : ce qu’en pensent les référents de nos relais :
     « Récemment arrivée dans la paroisse, je vous remercie chaleureusement de m’avoir accueillie pour partager avec vous cette étape préparatoire du synode qui m’enthousiasmait tant. A travers les synthèses, il me semble que des lignes de fond se dégagent. Elles laissent à penser que l’Eglise est sur un chemin de conversion. »
     « Tout d’abord, je me suis sentie personnellement touchée, appelée, par l’invitation faite par le pape à tous les baptisés. Puis j’ai apprécié la dynamique des groupes et en remercie la paroisse. La prière, la réflexion, l’écoute profonde et respectueuse, le dialogue, les propositions, l’amitié qui y ont été vécues sont des graines d’avenir ! L’Esprit Saint nous guide ! »
     « J’ai beaucoup apprécié la présence du prêtre à chacune de nos rencontres. Non seulement il nous guidait et nous accompagnait mais en plus les échanges fraternels ont permis de mieux le connaître et de mieux nous connaître. »
     Ces rencontres sont déjà le fruit de la démarche synodale, c’est aussi une vraie conversion personnelle et communautaire qui a été expérimentée par les participants. Les réunions de groupe ont favorisé le partage d’expériences en oubliant tout préjugé. Elles ont permis également de développer une attitude spirituelle d’écoute qui conduit au discernement nécessaire pour mettre le Christ au centre de toute l’Église, en pensant aux plus faibles.

 
     

 


 

Le billet du 21 août 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

                  SE FORMER A LA SYNODALITE

       “L’Église va de l’avant, elle marche avec tous, elle est synodale. Mais il y a toujours l’Esprit qui est le grand protagoniste de l’Église.“ (Pape François, Rome, 18 octobre 2021)

Constat et réflexions des participants de notre paroisse :

     Dans son invitation à entrer dans la démarche synodale, le Pape François a placé une grande confiance en tous : laïcs, religieux, prêtres… Nous avons répondu comme si nous étions chargés d’une mission à remplir face au constat des difficultés de l’Église aujourd’hui et du besoin de son renouvellement. C’est dans l’écoute, le respect et la bienveillance que ce sont déroulés les échanges et les temps forts.
     La démarche renforce le sentiment de faire Église et de lui appartenir. On peut regretter que ce soient en majorité les personnes déjà engagées dans l’Église ou dans les services paroissiaux qui ont été acteurs de la démarche. Certains n’ont pas participé pour cause de scepticisme, d’autres se sont exprimés malgré ce scepticisme, avec l’espoir d’être entendus.
      Le rêve pour l’Église de demain c’est celui d’une Église plus ouverte, accueillante et à l’écoute. Une Église qui parle un langage que tous peuvent comprendre. Une Église sans domination, qui avance dans son temps avec humilité, discernement et prise en compte de l’autre
      Pour participer, il faut être formé, c’est donc aussi une Église qui permet la formation. Tout baptisé devrait pouvoir participer à des temps de formation, d’apprentissage du dialogue, d’approfondissement de la foi. C’est un moyen de ressourcement, de créer du lien, de marcher ensemble, de réfléchir sur le sens du sacré et de partager notre bonheur de croire.

 
     

 


 

Le billet du 14 août 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

     AUTORITE ET PARTICIPATION


     « Il y a beaucoup de résistances pour surmonter l’image d’une Église qui distingue rigidement entre chefs et subordonnés, entre ceux qui enseignent et ceux qui doivent apprendre, en oubliant que Dieu aime renverser les positions : «Il a renversé les puissants de leurs trônes, il a exalté les humbles» (Lc 1, 52), a dit Marie. » (Pape François, Rome, 18 octobre 2021)

Ce qu’en disent les divers groupes :

    La démarche de vérité et d’espérance avec la Commission et le rapport Sauvé a été appréciée. Toutefois, l’Église reste enfermée dans un jargon désuet et parfois choquant : éminence, excellence...
Comme dans toutes les paroisses, la nôtre est organisée en groupes de décisions et différents conseils. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Il y a un manque de communication, on ne sait pas ce que fait le conseil pastoral ni les autres conseils.
     En ce qui concerne la gouvernance, il faudrait mieux connaître les organes de réflexions et les décisions prises. De plus, les évêques doivent rendre des comptes et devraient s’entourer de laïcs dans leurs prises de décisions. Ils ne peuvent à la fois, avoir une fonction de direction et de direction des ressources humaines. Au niveau de la paroisse, le prêtre ne doit pas être seul dépositaire des décisions et les jeunes prêtres ne doivent pas se placer au-dessus des laïcs. De plus, tout comme les citoyens français, les prêtres, sauf s’ils veulent poursuivre, devraient pouvoir partir à la retraite avant 75 ans.
     Par ailleurs, il faudrait étudier la question de la responsabilité, de la reconnaissance et de la gouvernance pour les femmes. La place des femmes dans l’Église est à revoir. Les femmes doivent pouvoir exercer des responsabilités et ne pas être seulement dans le service. Pourquoi ne pas envisager la prêtrise des femmes ?
     Chaque diocèse devrait recevoir une vraie formation en ressources humaines.

 
     

 


 

Le billet du 7 août 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

     DIALOGUER DANS L’ÉGLISE ET DANS LA SOCIETE ET AVEC LES AUTRES CONFESSIONS CHRÉTIENNES


     « Les pasteurs marchent avec le peuple : nous pasteurs marchons avec le peuple, parfois devant, parfois au milieu, parfois derrière. Le bon pasteur doit se mouvoir ainsi : devant pour guider, au milieu pour encourager et ne pas oublier l’odeur du troupeau, derrière car le peuple a aussi du « flair ». Il a le flair pour trouver de nouveaux chemins pour avancer, ou pour retrouver la route perdue ». (Rome, 18 octobre 2021)

Ce qu’en disent les divers groupes :
       Le lien entre l’Église et la société, ce sont les divers services, mais aussi des temps d’activités entre les enfants du catéchisme et les personnes âgées. Il y a beaucoup de respect mutuel et de joie de la rencontre.
        L’Incarnation nous invite très fortement à la rencontre, à rechercher la communion et à vivre dans le monde. C’est le peuple de Dieu qui, malgré l’individualisme ambiant, est en marche. Il faudrait faire davantage corps pour la mission, pour témoigner auprès de ceux qui ne fréquentent pas l’Eglise. Mais le témoignage questionne. Comment donner envie de nous rejoindre puisqu’il ne s’agit pas d’amitié mais de fraternité, de solidarité.
        On ne peut séparer ce qui est vécu en Église et dans la société. Notre quartier, le travail, la famille sont des lieux de communion. Il faut favoriser la communion dans nos lieux de vie, par des liens avec nos voisins qui sont nos frères en humanité. Il faudrait sortir des sentiers battus pour nous ouvrir aux autres (veillées pour la paix, etc.) ou proposer des référents de quartier, ou encore favoriser les rencontres entre les générations en nous rapprochant des résidents des EHPAD lors des périodes de fêtes.
          La société, ce sont aussi les autres confessions, il faudrait organiser des rencontres interreligieuses et permettre la communion avec des croyants d’autres religions pour nous enrichir et changer notre regard.
        Notre paroisse doit avoir la volonté d’une immersion permanente dans la société.

 
     

 


 

Le billet du 31 juillet 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

                                    CORESPONSABLES DANS LA MISSION

     « Il ne peut pas y avoir de « sensus fidei » sans participation à la vie de l’Église, qui n’est pas seulement l’activisme catholique, il doit y avoir avant tout ce « sentir » qui se nourrit des « sentiments du Christ ». (Rome, 18 octobre 2021)

Ce qu’en disent les participants aux différents groupes :
      Malgré les peurs, les chrétiens sont porteurs d’espérance pour le monde. En tant que chrétiens, nous devons laisser transparaître cette joie et transmettre par notre vie le message du Christ. En exprimant le témoignage de la joie d’être chrétien et d’une Église dynamique partageant ses projets et présente aux défis de la société.
     Tous les baptisés sont appelés à être porteurs d’un élan missionnaire, or, on aimerait parfois être appelé mais on ne l’est pas, certaines missions sont « chasse gardée », il y a trop de fermeture, il faudrait nous montrer moins cloisonnés. On pourrait par exemple réunir les groupes qui font les mêmes choses au sein des différents relais. Être coresponsables, c’est partager notre bonheur de croire pour créer du lien. Pour cela il faudrait favoriser davantage la coresponsabilité entre les hommes et les femmes, les laïcs et les religieux. De même, pourquoi ne pas associer des jeunes séminaristes dans les paroisses pour que ceux-ci s’imprègnent de la vie d’une paroisse et apprennent en mission aux côtés des prêtres et des laïcs.
     Les hommes et les femmes engagés dans la démarche synodale, souhaiteraient que l’Église de demain leur fasse davantage confiance pour participer à sa mission suivant leurs charismes et leurs compétences, en coresponsabilité avec les prêtres. Ils souhaiteraient également être davantage associés à la vie de la paroisse et expriment beaucoup d’attentes pour participer à la construction d’une communauté missionnaire, unie et fraternelle.

 
     

 


 

Le billet du 24 juillet 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

                                        CÉLÉBRER


      "Cette route raconte l’histoire dans laquelle marchent ensemble la Parole de Dieu et les personnes qui accordent à cette Parole attention et foi. La Parole de Dieu marche avec nous". (Pape François, Rome, 18 octobre 2021)

Ce qu’en disent les groupes de la paroisse :
      Participer aux célébrations est devenu un rite pour certains qui viennent pour les baptêmes, communions, mariages, funérailles ou pour les temps festifs. «Je me sens mal à l’aise quand on reste dans les rites» est-il précisé. Il semble d’une part que le vocabulaire liturgique n’est pas relié à la réalité, à nos vies de quartiers et d’autre part que les fidèles ne sont pas suffisamment impliqués dans les célébrations : la rédaction des prières universelles, par exemple, pourrait être une des manières de participer.
      La prière universelle rend le monde présent dans l’Eglise. Faut-il être au service de la liturgie ou bien la liturgie doit-elle être à notre service ? L’Eglise est le lieu de la Parole de Dieu, la communion fraternelle et spirituelle (être ensemble) ne doit pas être négligée. L’eucharistie, temps de communion et de la rencontre avec Dieu n’est pas toujours accueillante ni attirante, elle peut susciter l’ennui par son manque d’interactivité et de tristesse. Pourquoi l’usage de l’encens, du latin, des dorures, le port des chasubles, mitres... ? De même, dans quelle mesure un divorcé remarié qui, par ses engagements vit la communion spirituelle et fraternelle, ne pourrait-il pas participer à la communion eucharistique ?
     Il faudrait que les homélies soient à la portée de tous, un lieu de partage et d’échanges pour « creuser » ensemble le sens du sacré. Les laïcs devraient y être davantage associés, ils sont de plus en plus formés. Il faut oser appeler pour des petits services (lectures).
    Les célébrations liturgiques nous inspirent, une messe commence quand on repart dans sa vie, on doit être envoyé en mission…

 
     

 

 


 

Le billet du 17 juillet 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

                                         ÉCOUTER – PRENDRE LA PAROLE


     « Une Église synodale est une Église de l’écoute, avec la conscience qu’écouter est plus qu’entendre. C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre ». (Pape François, 50ème anniversaire du Synode des Évêques, 17 octobre 2015).


      Expressions des participants à notre réflexion :
      Les temps forts paroissiaux comme les « dimanches autrement » concrétisent notre appartenance à une communauté paroissiale, ce sont des moments privilégiés pour faire « communion ». Ces moments favorisent les rencontres, les échanges et l’écoute qui permettent de changer notre regard. Proposer une fois par mois un « dimanche autrement » par relais, permettrait de se parler et de mieux se connaître de manière plus régulière.
     Pour que ces temps portent du fruit et nous interpellent plus profondément, les phrases exprimées lors des échanges des « dimanches autrement » pourront être partagées via le site Internet de notre paroisse.
      Nous sommes aussi interpellés par les attitudes, les questions et les recherches diverses des catéchumènes qui viennent bousculer et interroger nos fondamentaux.
     L’unité de notre communauté paroissiale ne veut pas dire uniformité. Chaque relais est différent de par la vie dans son environnement, dans ses quartiers.
      Pour « marcher ensemble », nous pourrions organiser des réunions entre groupes qui font les mêmes activités. Il s’agit de nous montrer moins cloisonnés, de nous ouvrir davantage à l’autre. Il faut garder tous nos sens ouverts à l’autre quel qui soit, l’encourager et le rassurer. « La personne n’aurait pas osé se proposer » pour lire une lecture de la Parole témoigne ce fidèle. Au-delà de nos relais, le « marcher ensemble » peut se faire par de nouvelles rencontres, l’accueil aux démunis par exemple ou plus simplement en faisant davantage connaître l’accueil et les services proposés par notre communauté paroissiale.

 
     

 


 

Le billet du 10 juillet 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

                                           « COMPAGNONS DE VOYAGE »
       Voilà le titre de la 1ère thématique abordée dans la réflexion des groupes.
         « Ce que le Seigneur nous demande, en un certain sens, est déjà pleinement contenu dans le mot « Synode ». Marcher ensemble - Laïcs, Pasteurs, Évêque de Rome - est un concept facile à exprimer en paroles, mais pas si facile à mettre en pratique ». (Pape François, 50ème anniversaire du Synode des Évêques, 17 octobre 2015)
        Voici des expressions de participants sur ce thème :
       De nombreux services existent mais ils ont la tentation de rester fermés sur eux-mêmes ; ce qui existe et se fait n’est pas très lisible et il manque des volontaires. Malgré des temps de rencontres (kermesses…) on s’ignore (ou presque) à la sortie de la messe. La famille est notre lieu de mission ; pourtant jeunes adultes et parents des enfants du catéchisme sont absents. Les chrétiens seraient devenus des consommateurs, il faut donner l’envie de participer. La communauté paroissiale est vitale, communauté de corps et communauté d’esprit. Appartenir à l’Église c’est faire communion. Après le confinement et le chacun chez soi, nous étions heureux de nous retrouver pour célébrer ensemble.
     C’est l’Amour, constitutif de la vie de la communauté, qui nous conduit à porter moins de jugement, à rester bienveillants, à accueillir l’autre lors des temps de convivialité, à créer du lien et partager notre bonheur de croire. L’entrée dans l’Église d’un nouveau membre de notre corps n’est pas un simple acte privé et familial. À la fin de la messe, présenter à la communauté l’enfant qui va être baptisé marquerait cette entrée.
      Il faut du temps pour le compagnonnage, pour transmettre et cheminer ensemble sur la voie de Dieu. Nous devons réapprendre à être-chrétien, à créer des temps d’écoute mutuelle, à laisser la place à chacun et à redécouvrir le sens de la rencontre et du discernement en commun. C’est ainsi que notre communauté paroissiale pourra répondre aux défis du renouvellement de la vie de l’Église.

 
     

 


 

Le billet du 3 juillet 2022

        Tout au long de cet été, nous nous laissons guider par la Démarche Synodale voulue par le Pape François. Le mot «Synode» signifie «marcher ensemble» ; accueillons les contributions (réflexions et propositions) des groupes de notre paroisse.                      

        En octobre 2021, l’Église de Dieu a été convoquée en Synode par le Pape François ; Le peuple de Dieu, c’est-à-dire nous tous : religieux ou laïc, jeunes ou vieux, homme ou femme, pratiquant régulier ou épisodique, … sommes invités à réfléchir sur l’avenir de l’Eglise. Ces réflexions venues du monde entier contribueront au Synode des évêques en octobre 2023 à Rome.
       « Le chemin de la synodalité est justement celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire » a dit le pape François en 2015 à Rome à l’occasion du 50ème anniversaire de l’institution du Synode des évêques.
      Dans notre paroisse, 10 groupes (environ 60 personnes) se sont constitués, pour répondre à l’appel : vivre la Communion, réaliser la Participation et à s’ouvrir à la Mission (en référence au titre de la démarche synodale)
            Comment s’est engagée la réflexion de groupes ?
Chacune des réunions débutait par un temps de méditation de la Parole de Dieu, une prière à l’Esprit Saint, ensuite nous portions un regard sur les réalités, c’est-à-dire, la manière dont nous marchons ensemble (ou pas, ou presque) dans notre paroisse et notre quotidien. Ceci nous conduisait à une réflexion sur les joies et les difficultés de « marcher ensemble ». Nous terminions en nous tournant vers l’avenir par des propositions pour que notre Église devienne synodale.
Ces temps d’échanges ont fait l’objet d’une synthèse au niveau de chacun des groupes à partir des réalités vécues dans chaque relais, des réflexions qui ont été menées et des propositions faites.
      Une rencontre de tous les participants a eu lieu le 12 mars et a permis de faire apparaître ce qui relève de la Communion, de la Participation et de la Mission En dernier lieu, trois personnes ont repris tous ces apports en les insérant dans les thématiques proposées dans le document préparatoire. Les prochains billets retraceront ce travail de synthèse.